Philippe Bas dénonce le « culot tout à fait stupéfiant » d’Emmanuel Macron

Philippe Bas dénonce le « culot tout à fait stupéfiant » d’Emmanuel Macron

Le sénateur LR de la Manche s’est dit « assez choqué » de l’allocution du président de la République Emmanuel Macron du 9 novembre. Il l’a qualifiée sur Public Sénat de « parfaitement incongrue ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L’intervention télévisée d’Emmanuel Macron, à 20 heures le 9 novembre, ne passe décidément pas dans les rangs de la droite. « J’ai trouvé cette allocution parfaitement incongrue […] J’ai été, en réalité, assez choqué de cette intervention », s’écrie Philippe Bas, sénateur LR sur Public Sénat, avant l’ouverture des questions au gouvernement. L’ancien secrétaire général de l’Elysée, pendant le deuxième mandat de Jacques Chirac, considère que les allocutions doivent être des moments solennels. Selon lui, l’annonce d’une troisième dose de vaccin contre le covid-19 pour conserver le bénéfice du passe sanitaire n’a été qu’un « prétexte » pour un « acte de campagne ».

Emmanuel Macron s’est saisi du moment pour « vanter un bilan et énoncer un projet qui regroupe à peu près tout ce qu’il n’a pas fait pendant son quinquennat », tance le sénateur le sénateur de la Manche.

« Il doit déclarer sa candidature et ne pas se servir de la fonction présidentielle »

L’un des passages du discours présidentiel l’a particulièrement marqué : « Nous avons réussi l’impensable », une phrase en référence aux efforts de la France dans la lutte contre le coronavirus et ses conséquences. Cette déclaration « est d’un culot tout à fait stupéfiant », s’étonne le sénateur. « On fait mieux d’être modeste quand, on a été obligé peut-être, mais qu’on aggrave encore les choses en augmentant de 20 % la dette publique. »

Le satisfecit sur la croissance élevée du pays s’apparente, selon Philippe Bas à une « propagande électorale ». « Si le président de la République veut faire acte de campagne, il doit déclarer sa candidature et ne pas se servir de la fonction présidentielle au service de sa campagne. »

Dans la même thématique

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le

Operation Wuambushu a Mayotte : Demolition en cours d’un vaste bidonville – Operation Wuambushu in Mayotte: Ongoing demolition of a vast slum
8min

Politique

« Mayotte place nette » : « La première opération était de la communication et la deuxième sera de la communication », dénonce le sénateur Saïd Omar Oili

Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».

Le

Paris : Question time to the Prime Minister Gabriel Attal
6min

Politique

100 jours à Matignon : « La stratégie Attal n’a pas tenu toutes ses promesses », analyse Benjamin Morel

Le Premier ministre marquera jeudi le passage de ces cent premiers jours au poste de chef du gouvernement. Si Gabriel Attal devait donner un nouveau souffle au deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, sa stratégie n’est néanmoins pas payante car il « veut en faire trop sans s’investir fortement sur un sujet », selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public.

Le