PMA : « C’est un texte politique, qui est destiné à satisfaire une partie de l’électorat » déclare Annie Genevard
Le projet de loi bioéthique a été voté à l’Assemblée Nationale et va maintenant être examiné au Sénat. Pour la vice-présidente de l’Assemblée Annie Genevard, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules est une stratégie purement politique.

PMA : « C’est un texte politique, qui est destiné à satisfaire une partie de l’électorat » déclare Annie Genevard

Le projet de loi bioéthique a été voté à l’Assemblée Nationale et va maintenant être examiné au Sénat. Pour la vice-présidente de l’Assemblée Annie Genevard, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules est une stratégie purement politique.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La garde des Sceaux l'a dit : ce n'est pas un sujet d'égalité. La ministre de la Santé a dit ‘ce n'est pas un texte éthique’. Alors qu'est-ce que c'est ? C'est un texte politique, qui est destiné à satisfaire une partie de l'électorat, auprès de laquelle on espère conserver un leadership » analyse Annie Genevard. Pour elle, la loi bioéthique, et notamment le sujet de l’ouverture de la PMA pour toutes les femmes, est une opportunité politique pour le gouvernement.

« Les Français n'y ont vu que la question de l'égalité des droits entre les couples. Et comme ils ont la passion de l'égalité, ils sont pour cette loi, mais en réalité ce n'est pas le sujet » déclare la députée du Doubs. Le projet de loi, qui a quitté l’Assemblée, devrait être encore modifié par les sénateurs, notamment sur la question de la filiation.

Pour la vice-présidente de l’Assemblée, la lutte pour l’égalité des droits efface le questionnement sur le bien-être de l’enfant qui est abordé dans ce texte. « C'est une révolution, où le géniteur n'est qu'une gamète, il n'est plus un père. D'ailleurs la ministre l'a dit à plusieurs reprises. Exit, on n'en parle plus. Moi je pense que ça a des conséquences sur l'enfant » déplore-t-elle.

Autre aspect qui inquiète la député LR, « l’éviction de la mère qui accouche ». « Dans ce texte de loi, dans un couple de femmes, les deux devront aller reconnaître l'enfant chez le notaire. Alors que jusqu'à présent, et depuis le droit romain, mater semper certa est : la mère est toujours certaine. Or, ici, celle qui accouche ne sera pas plus mère que l'autre membre du couple.»

Partager cet article

Dans la même thématique

PMA : « C’est un texte politique, qui est destiné à satisfaire une partie de l’électorat » déclare Annie Genevard
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

PMA : « C’est un texte politique, qui est destiné à satisfaire une partie de l’électorat » déclare Annie Genevard
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le