Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
PMA pour toutes : Coralie Dubost défend « la liberté de devenir parent »
Par Public Sénat
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Cette semaine, l’Assemblée nationale a adopté pour la troisième fois le projet de loi bioéthique et sa mesure phare de la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules. Lancé à l’automne 2019, son examen a été heurté par la crise du Covid et freiné par les divergences entre sénateurs et députés. Lorsque le texte était revenu au Sénat en février 2021, l’extension de la PMA avait été retirée du texte, au terme d’une séance confuse.
A l’Assemblée, la majorité s’est employée à restaurer cette mesure.
Invitée de l’émission « Parlement Hebdo » sur les chaînes parlementaires, Coralie Dubost (LREM), co-rapporteure du texte a répondu à l’opposition de la droite sénatoriale qui souhaite inscrire dans le projet de loi qu’il n’existe pas de droit à l’enfant. Une mention introduite par le Sénat puis supprimée à l’Assemblée nationale.
La députée indique être en total désaccord avec cet ajout. D’après elle, inscrire dans le texte qu’il n’existe pas de droit à l’enfant conduirait à laisser entendre que « dans l’absolu, des gens pourraient prétendre à un droit à l’enfant ».
« En revanche, je pense qu’il existe une liberté de devenir parent. C’est un projet d’adulte, c’est-à-dire que vous ne devez pas être entravé par l’Etat quand vous voulez avoir accès à la parentalité […] Cette liberté peut être entravée lorsque vous êtes un couple de femmes et qu’il existe une méthode scientifique pour avoir un enfant et qu’on vous l’interdit », a-t-elle développé.
Coralie Dubost a aussi voulu rassurer la droite sénatoriale qui selon elle « a beaucoup d’anxiété » sur la place de l’homme. « Rien ne change pour les familles hétéroparentales. Tien ne change pour les AMP (aide médicale à la procréation) hétéroparentales. Quant aux familles homoparentales, je pense aux couples lesbiens, je ne crois pas que l’homme y ait eu une place auparavant et qu’on lui retire. Il n’y a aucun droit qui soit retiré au père en France. Ils sont tous maintenus », a-t-elle souligné.
Le Sénat, hostile aux principales mesures du projet de loi, va l’examiner une ultime fois le 24 juin, avant de laisser le dernier mot à l’Assemblée le 29.