Polémique autour des données de santé transmises à Iqvia : « Elles ne sont pas vendues », assure Adrien Taquet
14.000 pharmacies transmettent des données de santé « pseudonymisées » à la société Iqvia, a révélé France 2. « La prestation d’analyse, à partir de ces données, est indemnisée au pharmacien », explique le ministre Adrien Taquet, un processus « conforme à la déclaration faite à la Cnil ».

Polémique autour des données de santé transmises à Iqvia : « Elles ne sont pas vendues », assure Adrien Taquet

14.000 pharmacies transmettent des données de santé « pseudonymisées » à la société Iqvia, a révélé France 2. « La prestation d’analyse, à partir de ces données, est indemnisée au pharmacien », explique le ministre Adrien Taquet, un processus « conforme à la déclaration faite à la Cnil ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

On parle ici de la question sensible des données personnelles de santé. Interrogé par la sénatrice centriste Christine Herzog sur les révélations de l’émission de France 2 « Cash Investigation », sur le fait que dans la moitié des pharmacies françaises, les informations sur les médicaments achetés par les personnes sont transmises à la société Iqvia, plus gros revendeur de données médicales au monde, le ministre Adrien Taquet s’est montré rassurant.

« Votre question porte sur l’accès aux données de santé par les pharmaciens et l’usage qui en serait fait notamment par la société Iqvia, qui récupère auprès des 14.000 officines dont elle est partenaire et héberge sur ses serveurs un certain nombre de données entièrement pseudonomisées », a commencé le ministre lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, tout en butant sur ce dernier mot, faisant sourire l’hémicycle. « On a compris, poursuivez », lui lance le président du Sénat, Gérard Larcher, hilare. « Pseudomisées » tente le ministre, « bon, vous m’aviez compris ». Il fallait bien sûr comprendre « pseudonymisées ».

« Vous avez quelques secondes si vous voulez des précisions sémantiques… Non ? »

Adrien Taquet reprend. « L’entreprise n’a jamais accès à l’identité du patient. Ces données permettent de mener des études d’intérêt public, qui visent par exemple la bonne utilisation du médicament », soutient Adrien Taquet, qui affirme que « ces données ne sont pas vendues. C’est effectivement interdit. Et c’est bien la prestation d’analyse, à partir de ces données, qui est indemnisée au pharmacien. Ce processus et son niveau de sécurité sont parfaitement conformes à la déclaration faite à la Cnil qui prévoit que ces données sont traitées en interne, et ne sont pas transmises à des tiers ». Précision : « Certaines de ces données sont en open data et participent à la gestion de la crise, par exemple le nombre de vaccins, de tests antigéniques, le nombre d’autotests ». Par ailleurs la société n’a « pas accès à la carte vitale ».

Et Gérard Larcher de conclure, cette fois plutôt taquin : « Madame Herzog, vous avez quelques secondes si vous voulez des précisions sémantiques… Non ? » ​​​​​​​

Partager cet article

Dans la même thématique

Kanner
6min

Politique

Budget 2026 : « L’objectif, ce n’est pas 40 milliards d’économies, c’est 120 milliards en trois ans », avertit Patrick Kanner

Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.

Le

POLICE MUNICIPALE
4min

Politique

Réforme des polices municipales : un projet de loi calqué sur une mission du Sénat

Une police municipale renforcée, c’est l’idée du projet de loi présenté par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, François-Noël Buffet, dans un entretien accordé hier au journal Le Parisien. Ses propositions font largement écho à la mission d’information de la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio sur la police municipale, présentée en mai dernier.

Le