Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Pour les policiers de l’Élysée, Benalla était « exécrable »
Par Public Sénat
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Ce mardi, les organisations professionnelles de policiers sont interrogées par la commission d’enquête parlementaire du Sénat mise en place suite à l’affaire Benalla. La sénatrice écologiste, Esther Benbassa les a interrogés sur les relations que pouvaient avoir Alexandre Benalla et les fonctionnaires de police en poste à l’Élysée. « Avec les collègues de la CGE (Compagnie de Garde de l'Élysée NDLR) sachez qu’elles étaient très très mauvaises » a répondu Fabien Vanhelmeryck, secrétaire général délégué d’Alliance Police Nationale. « D’ailleurs M. Benalla, sans tomber dans la caricature, pour reprendre les termes de mes collègues (de la CGE), était exécrable. Il montrait vraiment ses fonctions et son identité. Il avait du mal à comprendre que parfois il fallait attendre pour pouvoir passer ou attendre pour pouvoir se garer ».
« Comportement indigne »
Quelques minutes plus tard, Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du SCSI (Syndicat des cadres de la Sécurité Intérieure) -CFDT évoque un « comportement indigne » de la part d’Alexandre Benalla. « Nous avons eu des remontées et pas seulement de la part d’agents de police. Il semblerait que M. Benalla interférait y compris quand il y avait des hauts responsables de la police nationale (…) Y a-t-il eu des remontées auprès des autorités supérieures du ministère de l’Intérieur pour dénoncer ce comportement qui est indigne ? »