Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Pour Patrick Kanner, Benalla « avait un rôle stratégique » à l’Élysée
Par Public Sénat
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« Un rôle stratégique », « de coordination de la sécurité » « qui se traduisait par une proximité auprès de la personne du président de la République » « avec parfois un port d’arme ». C’est ce qu’a retenu Patrick Kanner au terme de l’audition d’Alexandre Benalla. « Il a dit qu’il avait ce port d’arme pour se protéger lui-même donc ça pouvait amener un danger pour le président de la République. Mais nous avons appris aussi par M. Drouet ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris qu’il avait aussi ce port d’arme pour des raisons de coordination de sécurité. Donc vous voyez, il y a des zones d’ombre » a-t-il relevé.
Pour Patrick Kanner, Alexandre Benalla était « un homme de confiance ». « Est-ce que la confiance était bien placée ? C’est toute la question que nous devrons trancher ».
Patrick Kanner demande à Benjamin Griveaux « de laisser le Sénat travailler dans de bonnes conditions »
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux a quant à lui estimé que le président de la commission d’enquête, Philippe Bas « manquait de déontologie ». « M. Griveaux devrait rester raisonnable dans ses critiques. Qu’il s’occupe de son porte-parolat de son éventuelle campagne pour la mairie de Paris et qu’il laisse le Sénat travailler dans de bonnes conditions » a-t-il répondu qualifiant cette sortie de « maladresse politique ».