Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Propos polémiques de Mgr de Moulins-Beaufort : « L’incident est clos », pour Gérald Darmanin
Par Public Sénat
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« Quelles suites donnerez-vous aux propositions adressées à l’Etat ? » Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Hervé Gillé (PS) est revenu sur les conclusions accablantes de la commission Sauvé, qui fait état 330 000 mineurs agressés sexuellement au sein de l’Eglise depuis 1950.
Le ministre de l’Intérieur a d’abord salué « le courage de l’Eglise de France d’avoir commandé cet excellent rapport […] Il y a bien des institutions qui accueillent des enfants qui ne l’ont pas fait », a-t-il souligné.
La semaine dernière, dans la foulée de la remise de ce rapport, le président de la conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins Beaufort avait suscité une polémique en affirmant sur franceinfo, que « le secret de la confession s’impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République. »
Une déclaration qui lui a valu une convocation place Beauvau, mardi. « Mgr Éric de Moulins Beaufort a eu des propos malheureux. Je l’ai invité à venir s’expliquer puisque, évidemment, il n’y a jamais, pour aucun culte, pour aucune section d’opinion ou de croyance en France, de lois supérieures à celles de la République. Le président de la conférence des évêques de France a exprimé ses regrets pour cette phrase. L’incident est clos », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne le devenir des recommandations du rapport Sauvé, le ministre indique vouloir « accompagner l’Eglise vers le chemin de la réparation ». En ce qui concerne la responsabilité de la personne morale de l’Eglise de France, « qui pose des questions financières de responsabilités très fortes », « nous sommes à ses côtés pour pouvoir juridiquement accompagner l’Eglise vers cette responsabilité financière ».
Enfin, au sujet du secret de la confession protégée par le secret professionnel, Gérald Darmanin a rappelé qu’en droit français, il existe bien des « exceptions » à ce secret professionnel notamment, lorsqu’il s’agit « de crimes sur les enfants ». « Lorsqu’on est en connaissance d’un crime qui vient d’être commis, évidemment, le secret de la confession ne peut pas être gardé, et les personnes qu’elles soient, clercs ou laïcs doivent les dénoncer à la justice.