Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le sénateur LR Max Brisson a interpellé Jean-Michel Blanquer sur les protocoles sanitaires successifs à l’école depuis le début d’année.
Protocole sanitaire à l’école : le sénateur Max Brisson pointe « le fiasco généralisé » de Jean-Michel Blanquer
Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le sénateur LR Max Brisson a interpellé Jean-Michel Blanquer sur les protocoles sanitaires successifs à l’école depuis le début d’année.
Par Public Sénat
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A la veille d’une grève majeure dans l’éducation nationale, Jean Castex et Jean-Michel Blanquer ont eu fort à faire pour justifier les fortes perturbations qu’ont engendré les différents protocoles sanitaires depuis le début du mois. Quatre questions ont été posées sur ce sujet ce mercredi.
Le sénateur LR, Max Brisson, membre de la commission de la culture et de l’éducation qui a d’ailleurs lancé une mission en septembre pour évaluer les réformes de Jean-Michel Blanquer, ne s’est lui aussi pas fait prier pour interpeller le ministre.
« Un mauvais jeu de société dont les règles changent tous les deux jours »
« Le septième protocole sanitaire en 18 mois, édité le 2 janvier, appliqué le 3, modifié le 6, encadré par les préfets le 8, assoupli le 10 par le Premier ministre, donne l’impression selon les propos d’une directrice d’école d’un mauvais jeu de société dont les règles changent tous les deux jours […] Pourquoi tant d’impréparation M. le ministre ? »
« Nous aimerions que ce soit différent, mais nous sommes contraints par la réalité […] Vous avez cherché à caricaturer les évolutions du protocole […] dans les grands principes, c’est toujours le même », s’est défendu Jean-Michel Blanquer.
En guise de réplique, Max Brisson a tiré à boulets rouges sur le bilan du ministre. « Et si le fiasco généralisé de votre gestion n’était pas plus large ? Déclassement permanent des résultats de nos élèves dans les enquêtes internationales, recul des savoirs fondamentaux, absurdité du calendrier du contrôle continu, effondrement de l’enseignement des mathématiques aux lycées, circulaires caporalisantes sous lesquelles croulent les établissements, jeunes professeurs toujours mal payés, malformés, malmenés… a-t-il listé avant de définir le concept du « blanquerisme ». « Un autoritarisme esseulé expliquant largement l’étrange défaite dans laquelle sombre ce quinquennat en matière d’éducation ».
Le Sénat devrait, sans surprise, retoquer la suspension de la réforme des retraites, comme promis par la majorité de la droite et du centre. « On ne peut pas rejeter sur les futures générations tout le fardeau », justifie Bruno Retailleau.
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Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.