Au moment où Élisabeth Borne détaillait les contours de sa réforme des retraites, la riposte syndicale s’organisait. Réunis en fin d’après-midi à la Bourse du travail à Paris, les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) sont tombés d’accord sur une première date de manifestations et de grèves : le jeudi 19 janvier. Cette journée doit donner le « départ d’une puissante mobilisation dans la durée », a insisté Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. « Rien ne justifie une réforme aussi brutale », a-t-il ajouté, parlant d’une « réforme les plus brutales de ces trente dernières années sur les retraites ».
« Nous sommes déterminés à ce que le projet de loi ne passe pas », a mis au clair Philippe Martinez, son homologue de la CGT. Selon lui, l’unanimité des syndicats réunis doit « faire réfléchir normalement pour un gouvernement normalement constitué ».
À l’issue de cette première journée d’action, qui se tiendra à quatre jours de la présentation officielle du texte en Conseil des ministres, les syndicats se réuniront à nouveau le soir, pour faire un point sur la suite.
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