Alors que le déficit public de la France a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, le président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille remet sur la table la piste de taxation des superprofits.
Réforme des retraites : « Visiblement, le sujet est ouvert », selon Claude Malhuret
Par Public Sénat
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La première ministre enchaîne cette semaine les consultations des groupes parlementaires sur la réforme des retraites. Après Hervé Marseille, président du groupe centriste du Sénat, Jean-Claude Requier, président du groupe RDSE, ou Olivier Marleix, patron des députés LR ce matin, Claude Malhuret, à la tête du groupe Les Indépendants du Sénat, a été reçu à son tour avant la pause déjeuner.
« Visiblement, la première ministre est dans une situation de dialogue, non seulement avec les partenaires sociaux, mais aussi avec l’Assemblée nationale et le Sénat », souligne après la rencontre Claude Malhuret, au micro de Public Sénat.
« On sait bien que les idées vont évoluer au fur et à mesure des navettes parlementaires »
Une solution « mixte », qui jouerait entre le recul de l’âge de départ et la durée de cotisation, qui rejoint la position de la majorité sénatoriale, est-elle sur la table ? Selon Hervé Marseille, président du groupe Union centriste, cette option « intéresse » la première ministre.
« Ce n’est pas une surprise. Elle est ouverte là-dessus et on sait bien que les idées vont évoluer au fur et à mesure des navettes parlementaires. C’est un secret pour personne qu’il y a deux grosses solutions : celle des 64 ans avec accélération de la réforme Touraine, et celle de 65 ans tout court. Aujourd’hui, le Président a dit dans sa campagne que c’était 65 ans mais que ce n’était pas un totem. Par conséquent, jusqu’au 10 janvier, il y aura une continuation des discussions. Visiblement, le sujet est ouvert », affirme de son côté le sénateur Horizons de l’Allier, qui remarque qu’« au Sénat, ce n’est pas très compliqué car depuis trois ans, la majorité sénatoriale vote le report de l’âge à 64 ans. On est bien dans une situation voisine de celle que souhaite aujourd’hui le gouvernement ». Pour Claude Malhuret, « ce qui compte, c’est l’équilibre du système de retraite ».