Rejet de la PMA pour toutes : Gérard Larcher regrette que le Sénat « ait laissé passer sa chance d’améliorer le texte »

Rejet de la PMA pour toutes : Gérard Larcher regrette que le Sénat « ait laissé passer sa chance d’améliorer le texte »

En conférence de presse, le président du Sénat est revenu sur l’examen du texte portant sur la bioéthique, qui s’est déroulé dans la plus grande confusion à la chambre Haute.
Public Sénat

Par Pierre Maurer

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Cette semaine, l’examen du texte bioéthique a profondément fragmenté le Sénat. Après des débats agités, la Haute assemblée a finalement rejeté la PMA pour toutes les femmes dans un climat de confusion généralisée. Lors de sa conférence de presse ce jeudi matin, le président du Sénat est revenu sur ce vote compliqué. « En 2019, le Sénat avait voté un texte équilibré sur l’ensemble de la bioéthique : la question de la PMA mais aussi tout ce qui était expérimentations génétiques. En 2021 au cours de cette nouvelle lecture, le Sénat a maintenu dans un premier vote le principe de la PMA. Puis à l’occasion d’amendements qui réduisaient la portée, notamment pour des femmes seules, ceux-ci ont été adoptés. Et les voix de ceux qui voulaient généraliser la PMA et de ceux qui la refusaient dans son principe se sont additionnées. C’est ce qui a conduit au rejet de l’article premier », a expliqué Gérard Larcher.

Figure des Républicains, le Président du Sénat a ensuite exprimé son « regret » que le Sénat ait « laissé passer la chance d’améliorer le texte ». Gérard Larcher estime que « le texte voté par le Sénat en 2019 était équilibré. C’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot et je ne suis pas certain que l’équilibre trouvé en 2019 soit retrouvé… » Une position qui tranche au sein même des sénateurs du groupe Les Républicains et une pique à peine voilée à son Président, Bruno Retailleau, qui est fermement opposé à la généralisation de la PMA. Dans un communiqué publié ce jeudi matin, le sénateur de la Vendée a livré son analyse du débat sénatorial. « La majorité sénatoriale n’a pas varié sur ses convictions : certains élus ont voté pour la PMA comme en première lecture, et d’autres non. Ce qui a conduit à la suppression de l’ensemble de l’article 1, c’est le revirement de la gauche qui, contrairement à la 1ère lecture, a refusé de voter cet article 1, ce qui a modifié les équilibres antérieurs », écrit-il. Avant d’insister : « Chacun a pu voter en conscience au terme d’un débat apaisé et éclairé, la volonté de chacun a été respectée et le texte du Sénat préserve l’essentiel : la sécurité du droit de la filiation pour les enfants et l’éthique médicale ».

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