Retraites : « ce n’est pas un coup de théâtre, c’est la suite logique d’une obstruction » regrette René-Paul Savary

Retraites : « ce n’est pas un coup de théâtre, c’est la suite logique d’une obstruction » regrette René-Paul Savary

Alors que le gouvernement déclenche l’utilisation de l’article 44 alinéa 3 de la Constitution, la droite sénatoriale dénonce l’obstruction de la gauche.  
Henri Clavier

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Au micro de Public Sénat, René-Paul Savary (LR), rapporteur de la branche vieillesse sur la réforme des retraites, rappelle la responsabilité de la gauche dans le déclenchement du vote bloqué (article 44 alinéa 3 de la Constitution). « Ce n’est pas un coup de théâtre, c’est la suite logique d’une obstruction qui n’est pas acceptable », affirme René-Paul Savary. L’occasion de dénoncer l’hypocrisie de la gauche selon René-Paul Savary qui affirme que, « ceux qui ont mis le feu se présentent maintenant comme les pompiers de service ».

Le spécialiste retraite des Républicains va plus loin et estime que « quand on regarde le nombre d’heures de monologues de l’opposition par rapport au nombre réel d’heures de débats, il y a une différence énorme. J’avais noté 48h de discussion et 8h de débats ». Le principal regret est surtout de ne pas pouvoir débattre « des articles qui permettent que cette réforme soit un peu plus acceptable », déclare le rapporteur de la branche vieillesse.

En cherchant à « pourrir les débats », la gauche empêcherait d’aborder les « choses à améliorer », considère René-Paul Savary. Défenseur d’un report de l’âge légal de départ à 64 ans depuis plusieurs années, René-Paul Savary rejette catégoriquement les accusations de connivence entre la « droite élyséenne » et la droite sénatoriale. « C’est le gouvernement qui est à notre remorque », appuie René-Paul Savary. « Il manque une dimension sociale », continue le rapporteur de la branche vieillesse qui a proposé, ce matin, un amendement permettant le départ à taux plein à 60 ans en cas d’incapacité permanente.

« C’est dommage que le débat nous soit privé », soupire René-Paul Savary, qui affirme que la dégradation de la qualité des débats nuit à la réputation du Sénat. « Nous n’avons jamais vu ça », conclut le rapporteur de la branche vieillesse.

 

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