Retraites : la commission mixte paritaire conserve finalement 2 amendements des sénateurs PS renforçant le droit à la retraite des mères de famille
Ils faisaient partie des rares amendements de la gauche adoptés au Sénat. Ils permettaient de garantir aux mères de famille de bénéficier d’au moins la moitié des trimestres de majoration liées à la naissance d’un enfant et à leur éducation. Le document de travail transmis aux parlementaires de la commission mixte paritaire n’en faisait pas mention. Ils ont finalement été réintroduits dans la journée.

Retraites : la commission mixte paritaire conserve finalement 2 amendements des sénateurs PS renforçant le droit à la retraite des mères de famille

Ils faisaient partie des rares amendements de la gauche adoptés au Sénat. Ils permettaient de garantir aux mères de famille de bénéficier d’au moins la moitié des trimestres de majoration liées à la naissance d’un enfant et à leur éducation. Le document de travail transmis aux parlementaires de la commission mixte paritaire n’en faisait pas mention. Ils ont finalement été réintroduits dans la journée.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mise à jour à 16H25 mercredi 15 mars

Peu d’amendements portés par la gauche ont été adoptés au Sénat lors de l’examen de la réforme des retraites. Contre l’avis du gouvernement et de la commission, la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol était malgré tout parvenu à faire adopter une série d’amendements permettant de garantir aux femmes un minimum de trimestres de majoration lié à la naissance et à l’éducation d’un enfant.

Pour les enfants nés après 2010, 8 trimestres supplémentaires sont accordés aux parents. Quatre trimestres en contrepartie de la maternité ou de l’adoption et 4 trimestres en contrepartie de l’éducation de l’enfant. Les parents peuvent choisir de se répartir les trimestres accordés en contrepartie de l’adoption et de l’éducation. Un père peut, par exemple, bénéficier de la totalité des 4 trimestres de majoration liés à l’éducation d’un enfant.

Dans l’hémicycle, le 9 mars dernier, Laurence Rossignol avait expliqué l’effet potentiellement néfaste, selon elle, de ce dispositif. « Je vois bien l’idée. C’est-à-dire encourager la répartition des tâches entre le père et la mère. Mais le problème, c’est qu’on ne vit pas dans un monde idéal ou la charge des enfants reposerait de manière totalement égalitaire entre le père et la mère », avait-elle exposé.

Raison pour laquelle, ses amendements garantissaient aux mères de famille de bénéficier d’au moins la moitié des trimestres liée à l’éducation d’un enfant, mais aussi la moitié des trimestres liés à l’adoption d’un enfant. Ces trimestres sont garantis à la mère même en cas de désaccord avec le père.

Alors que les travaux de la commission mixte paritaire se poursuivent, le document de travail transmis aux parlementaires ne faisait pas mention de ces amendements, ce matin.

Deux amendements de Laurence Rossignol ont finalement été réintroduits dans la journée.

Les deux amendements conservés valident la fixation d’un minimum de deux trimestres pour la mère au titre de l’éducation d’un enfant, et pour l’adoption d’un enfant, a-t-on appris de source parlementaire.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Retraites : la commission mixte paritaire conserve finalement 2 amendements des sénateurs PS renforçant le droit à la retraite des mères de famille
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le