Retraites : « Le 3 mars, il n’y aura pas de vote de cette loi », pronostique Éric Coquerel
Le député de Seine-Saint-Denis annonce que le groupe La France insoumise va continuer la « guerre de tranchées » contre le projet de loi de réforme des retraites, en déposant notamment plus de 20.000 amendements sur le texte, rendant le calendrier intenable.

Retraites : « Le 3 mars, il n’y aura pas de vote de cette loi », pronostique Éric Coquerel

Le député de Seine-Saint-Denis annonce que le groupe La France insoumise va continuer la « guerre de tranchées » contre le projet de loi de réforme des retraites, en déposant notamment plus de 20.000 amendements sur le texte, rendant le calendrier intenable.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« On est dans une guerre de tranchée, on l’assume », martèle Éric Coquerel. Le député (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis, invité de « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, annonce ce vendredi que son groupe va « recommencer » son combat à l’Assemblée nationale contre la réforme des retraites à partir du 17 février, début de l’examen en séance publique du texte. « On va déposer plus de 20 000 amendements, on ne sera pas les seuls », précise-t-il. « Le calendrier pour la suite ne va pas tenir. Car nous allons recommencer, et très vraisemblablement, le 3 mars, il n’y aura pas de vote de cette loi. »

Ces derniers jours, en commission spéciale, le groupe La France insoumise était à l’origine de plus de 19.000 amendements déposés sur un total de quelque 22.000. Dans le calendrier contraint, la présidente, Brigitte Bourguignon (La République en marche), a constaté que sa commission ne pouvait pas présenter un texte amendé à l’hémicycle : en 75 heures de discussion, 5566 amendements ont été examinés.

La clôture du dépôt des amendements sur le projet de loi en séance est prévue ce vendredi à 17h00. À cinq heures de l’échéance, le compteur affichait plus de 25.000 amendements, tous groupes confondus.

« Ils déclarent la guerre »

Cette obstruction parlementaire, « la gravité de cette loi nous y contraint », a expliqué Éric Coquerel. « Ils déclarent la guerre à un des deux piliers du patrimoine social français, la question des retraites. Notre travail, c’est de les ralentir autant que possible de façon à ce que le mouvement social reprenne un second souffle et aussi de s’en servir pour argumenter. »

Cette stratégie a payé, selon le député, qui note que l’opposition à la réforme n’a pas diminué dans la population. « Très souvent on les a poussés dans leurs retranchements et se sont révélés des aspects de cette loi qui jusque-là n’étaient pas dans l’actualité. » C’est par exemple le cas du mécanisme d’indexation des points au cours d’une carrière, qui est pour l’heure inconnu.

Éric Coquerel rappelle également qu’une motion référendaire, à l’initiative des groupes de gauche, sera examinée lundi. Adopté, un tel texte proposerait au président de la République de soumettre au référendum le projet de loi. « Quand on a une situation bloquée de ce type, ça peut être aussi l’issue par le haut de revenir aux urnes. »

Quant à l’hypothèse du dépôt d’une motion de censure (qui doit réunir le soutien d’un dixième de l’hémicycle, soit 58 députés), les socialistes ne semblent pas disposés à la cosigner pour le moment. « C’est maintenant que le combat doit s’engager », les a encouragés Éric Coquerel.

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes au Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le

French Territory of New Caledonia. Noumea . 22/05/2024
7min

Politique

Sommet sur la Nouvelle-Calédonie : le sénateur Georges Naturel espère « un début d’accord qui permettra de relancer l’économie »

Alors que s’ouvre à l’Elysée le « sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », qui remet loyalistes et indépendantistes autour de la table, le sénateur loyaliste Georges Naturel espère qu’il en sortira « une feuille de route pour les 10-15 ans à venir » pour « reconstruire la Nouvelle-Calédonie, en faisant évoluer les compétences actuelles ».

Le