Rixes entre jeunes : « Ce qui explique l’hyper violence, c’est l’hyper laxisme », affirme Bruno Retailleau

Rixes entre jeunes : « Ce qui explique l’hyper violence, c’est l’hyper laxisme », affirme Bruno Retailleau

Alors que plusieurs drames sont survenus suite à des violences entre adolescents, le patron des LR au Sénat appelle à un renforcement des peines pour les mineurs. Il incrimine également « l’hyper laxisme » du gouvernement.
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A la sortie des questions au gouvernement, le chef des LR au Sénat dit sa déception face aux réponses de Gérald Darmanin : « Ce qui explique l’hyper violence, c’est l’hyper laxisme ». Alors que les violences entre jeunes se multiplient depuis plusieurs semaines et que plusieurs adolescents sont morts au cours de rixes, Bruno Retailleau appelle à une « révolution pénale ».

Pour le sénateur de Vendée, « si on ne renverse pas la table cette hyper violence va se généraliser ». Bruno Retailleau propose la création, comme aux Pays-Bas, « de prisons spécifiques pour des courtes peines pour les mineurs, pour les enfermer, parce que ces jeunes ne prennent pas conscience de la gravité de leurs actes. Seul un enfermement de quelques semaines peut caractériser une vraie sanction ».

Si les spécialistes interrogés sur les phénomènes de violences entre jeunes évoquent le rôle des réseaux sociaux ou les effets des restrictions sanitaires, Bruno Retailleau incrimine, lui, la faiblesse du président de la République sur les sujets régaliens. « Dans le bilan, par ailleurs si maigre, si modeste, d’Emmanuel Macron sur son quinquennat le pire échec ce sera le régalien », juge le sénateur LR. « Il y a une abdication des autorités politiques parce qu’en France on essaie d’éviter la prison », ajoute-t-il.

Le ministère de l’Intérieur qui a pointé la responsabilité des parents est, lui aussi, jugé trop lâche. « Si M. le ministre, Gérald Darmanin, indique que la responsabilité des parents est engagée. Je lui dis solennellement, aujourd’hui, qu’il y a un article du Code pénal qui permet à l’Etat de poursuivre des parents défaillants en matière d’autorisation de responsabilité parentale », souligne Bruno Retailleau. Il rappelle que le Sénat a déposé un amendement pour priver les familles d’aides sociales dans ce genre de situation. Un amendement écarté par la majorité présidentielle.

 

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