Sénatoriales : le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne candidat dans l’Yonne

Il est finalement bien candidat. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, est candidat aux élections sénatoriales dans l’Yonne, a appris publicsenat.fr de source parlementaire. Son nom était évoqué depuis fin juin.

« Il a déposé sa candidature », explique-t-on, alors que la date limite était ce vendredi. Une candidature annoncée dans un courrier aux maires de son département, qui représentent 96% des grands électeurs. « J'ai décidé de me porter candidat », écrit-il dans cette lettre consultée par Le Figaro. « Je m'engage à promouvoir les intérêts de nos territoires au plus haut sommet de l'État » soutient celui qui a déjà été sénateur LR de 2014 à 2017. Appelant à voter Emmanuel Macron – premier parlementaire de droite à le faire – Jean-Baptiste Lemoyne a fait ainsi ensuite son entrée au gouvernement, d'abord comme secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, du Tourisme et de la Francophonie.

Après Sébastien Lecornu, dans l’Eure, c’est le deuxième membre du gouvernement à se présenter aux élections sénatoriales. En septembre 2017, la ministre Modem Jacqueline Gourault s’était aussi présentée. Jean-Baptiste Lemoyne ne siégera pas pour autant à la Haute assemblée. Comme Sébastien Lecornu, il pourra rester ministre. S’il quitte à l’avenir le gouvernement, il pourra automatiquement retrouver son siège.

Il y a quelques mois, il imaginait son destin un peu plus au sud, du côté du Biarritz, où il avait rencontré sa compagne, la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac. Les deux élus des deux bords opposés avaient affiché leur union dans Paris Match en décembre 2019. Jean-Baptiste Lemoyne visait la mairie, s’opposant à l’ex-ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, un autre ancien sénateur. Une guerre au sein de la majorité présidentielle à laquelle Emmanuel Macron a mis un terme. Fin de la récré, ni l’un ni l’autre ne se présentera. Reste à voir si les grands électeurs apprécieront ce retour un peu contraint sur les terres de l’Yonne.