Séparatisme : « Le gouvernement valide les sujets de l’extrême-droite », selon Elsa Faucillon

Séparatisme : « Le gouvernement valide les sujets de l’extrême-droite », selon Elsa Faucillon

Contrairement à ses collègues qui ont majoritairement choisi l’abstention, la députée PCF, Elsa Faucillon, a voté contre le projet de loi sur les principes républicains. Un texte qu’elle juge « faible », « fourre-tout » et dépourvu de mesures sociales.
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L’Assemblée nationale a adopté mardi 16 février le projet de loi confortant les principes républicains. Invitée de Parlement Hebdo, la députée PCF, Elsa Faucillon, a choisi de voter contre ce texte controversé contrairement à la majorité de son groupe politique qui, lui, s’est abstenu. Sauf la France insoumise qui dénonce « la stigmatisation des musulmans », les autres groupes de gauche ont eux aussi majoritairement opté pour l’abstention.

« Nous sommes dans une séquence où le gouvernement s’attache à venir valider les sujets et les thèses de l’extrême-droite », s’indigne Elsa Faucillon. « Il manque un volet social fort, on a là un texte relativement fourre-tout qui continue de créer de la confusion et qui passe sous silence les manquements de la République pour de nombreux citoyens de notre territoire », dénonce également la députée PCF des Hauts-de-Seine.

Si Elsa Faucillon souligne son opposition aux certificats de virginité, à la polygamie ou aux mariages forcés, elle estime que ces sujets n’avaient pas leur place dans ce projet de loi : « Nous avons examiné, il y a peu, une loi sur les violences sexistes, ces propositions avaient leur place à cet endroit et d’ailleurs elles auraient permis que nous discutions de plein d’autres sujets comme, par exemple, la chirurgie réparatrice de l’hymen ».

Selon la députée, « le mythe de la virginité n’a pas à voir avec la religion, même s’il est présent dans les principes religieux, il a à voir avec la domination patriarcale. Ici, il y a une confusion qui se crée comme si la question de la domination patriarcale n’était propre qu’aux religions et qu’à une seule religion, la religion musulmane. C’est cette confusion que je dénonce par ce vote ».

Une confusion permanente que la députée relève également dans l’emploi indistinct des termes « communautarisme, islamisme radical et terrorisme ». Une posture, selon elle, bien éloignée du discours que portait Emmanuel Macron en 2017. Ce projet de loi sera examiné au Sénat à partir du 30 mars, il devrait être durci par la majorité sénatoriale de droite.

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