Luc Lallemand, l’actuel président-directeur général de SNCF Réseau était présent devant la commission de l’aménagement du territoire au Palais du Luxembourg pour répondre aux questions des sénateurs sur le futur contrat de performance unissant le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire et l’Etat jusqu’en 2030.
SNCF Réseau : le PDG défend son contrat de performance avec l’Etat
Luc Lallemand, l’actuel président-directeur général de SNCF Réseau était présent devant la commission de l’aménagement du territoire au Palais du Luxembourg pour répondre aux questions des sénateurs sur le futur contrat de performance unissant le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire et l’Etat jusqu’en 2030.
Par Louis Dubar
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Bernard Roman, le président de l’Autorité de Régulation des Transports n’avait pas manqué de souligner lors de son audition la semaine dernière un texte «sans ambition industrielle», qui se cantonne d’obéir à une «logiqued’équilibre budgétaire». Pour le régulateur, le contrat stratégique envisagé est «une occasion manquée» qui passe à côté des grands enjeux en matière de gestion et d’investissement du rail en France, un contrat de performance qui est «le contraire d’une performance.»
Ces inquiétudes concernant le futur du réseau ferroviaire français sont partagées par une bonne partie des sénateurs présents ce mercredi 16 février. Le président de la commission, le sénateur centriste Jean-François Longeot salue les efforts financiers mis en œuvre par SNCF Réseau, mais craint que cette obsession budgétaire d’un retour à l’équilibre «conduise à limiter les efforts de renouvellement et de modernisation du réseau.» Le sénateur socialiste Olivier Jacquin se désole quant à lui d’un contrat de performance consacrant «la victoire de Bercy sur le ministère des transports. » Le sénateur de Meurthe-et-Moselle s’interroge sur le manque de lisibilité du texte quant aux objectifs à long terme envisagés par SNCF Réseau. «Je ne sais pas pour quel ferroviaire on vote. On croit voir entre les lignes quelques indications, plutôt le Charles de Gaulle Express que le RER B.»
Vers l’équilibre budgétaire
efforts financiers à venir pour redresser l’entreprise «qui perdait depuis des années, 2 milliards d’euros par an et ce jusqu’en 2019.» L’équilibre budgétaire pour l’entreprise est fixé à 2024. A partir de cette date, «la maison ne pourra pas dépenser plus ce qu’elle a en caisse. » Ces efforts financiers visent à établir «une assise économique solide.»
Pour entretenir son réseau ferré de 28000 kilomètres, le contrat de performance fixe une enveloppe annuelle de 2,8 milliards d’euros par an dédiée à la maintenance et à la modernisation du réseau structurant. Cette somme a été jugée insuffisante par de nombreux observateurs. «Si on se réfère à l’Allemagne et à un audit de l’école Polytechnique de Lausanne, on devrait plutôt être sur les 3,7 milliards d’euros, souligne le président de SNCF Réseau. On voudrait plus mais on va se contenter des moyens alloués pour améliorer notre performance. » Le dirigeant du gestionnaire ferroviaire ne manque pas de saluer la performance «exceptionnelle» délivrée par SNCF Réseau par rapport au niveau d’investissement. Luc Lallemand rappelle les dispositions prises dans le cadre du Pacte Ferroviaire. SNCF Réseau concentrera dans le futur contrat de performance ses moyens financiers sur le réseau structurant. En dehors de ce cadre, le texte prévoit un retrait du gestionnaire dans le financement des opérations de modernisation et d’aménagement d’infrastructures d’une partie du réseau, notamment des projets régionaux. «Ces projets de développement seront lancés en plus s’ils trouvent des financements propres, puisque SNCF Réseau n’a ni la vocation ni les capacités d’y participer, explique Luc Lallemand.Il ne faut donc pas y voir une ambition déclinantesur les nouveaux projets. Tout cela dépendra des conventions qui seront signées.»
SNCF Réseau se défend d’un éventuel abandon des petites lignes régionales: «Nous sommes aux antipodes de nous défaire d’une partie du réseau ferré national. » Luc Lallemand rappelle les efforts menés par l’entreprise dans la réhabilitation d’une douzaine de lignes de desserte fine du territoire. Ces petites lignes représentent près de 40 % du réseau national. «On voit qu’il y a un mouvement de réhabilitation et le contrat de performance continue de s’inscrire dans cette logique. »
Une hausse soutenable des péages pour les opérateurs ferroviaires
Interrogé sur la soutenabilité de la hausse prévue des péages pour les opérateurs ferroviaires, Luc Lallemand réplique. Les redevances d’infrastructure représentent 86 % du chiffre d’affaires total du gestionnaire et sont une source de revenus indispensable pour assurer les investissements et les nouveaux projets à venir.«Les péages en France sont élevés, mais ils ne sont pas économiquement insupportables pour nos clients.»Le président-directeur général de SNCF Réseau, Luc Lallemand souhaite également une meilleure qualité du service, «accroître la qualité et la stabilité horaire par une meilleure normalisation des trafics et des travaux.» Il souligne les efforts déjà menés depuis le début de son mandat en 2020 notamment une amélioration globale de la qualité ferroviaire au bénéfice des usagers: réduction de 36 % des restitutions tardivesdes travaux et une augmentation de la ponctualité des trains de 1,8 % en 2021 par rapport à 2019.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
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Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.
Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.
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