Souveraineté numérique, anti-gaspi, immigration : le programme de la rentrée du Sénat

Souveraineté numérique, anti-gaspi, immigration : le programme de la rentrée du Sénat

Commission d’enquête sur la souveraineté numérique, projet de loi anti-gaspillage, débat sur l’immigration : voici un aperçu de la rentrée qui attend les sénateurs. 
Public Sénat

Par Alexandre Poussart et Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

4 ministres à auditionner en 2 jours. Rentrée chargée pour les sénateurs de la commission d’enquête sur la souveraineté numérique. Lundi 2 septembre, ils entendront sur ce sujet le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, et le lendemain Nicole Belloubet, ministre de la Justice, Florence Parly, ministre de la Défense, ainsi que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie (des auditions qui seront diffusées sur Public Sénat). Lors de ces auditions, il devrait être question notamment de la monnaie virtuelle Libra que souhaite créer Facebook, de la justice face aux délits en ligne, et de la cyberdéfense française. 

Le projet de loi anti-gaspillage, premier texte de la rentrée 

La secrétaire d'Etat Brune Poirson dans la nouvelle usine de traitement des déchets inaugurée dans le XVIIe arrondissement à Paris en juin 2019
La secrétaire d'Etat Brune Poirson dans la nouvelle usine de traitement des déchets inaugurée dans le XVIIe arrondissement à Paris en juin 2019
AFP/Archives

Les débats dans l’hémicycle vont reprendre le mardi 24 septembre, avec l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, qui devrait durer trois jours. Ce projet de loi fixe notamment l’objectif de recycler 100% des plastiques en 2025 (contre 55% actuellement). Le Premier ministre Edouard Philippe a d’ailleurs fait sa rentrée autour de ce texte, de manière à insister sur l’ambition écologique du gouvernement.

Accord définitif sur le projet de loi Energie et climat

Alors que sénateurs et députés se sont mis d’accord sur une version commune du projet de loi Energie-climat dans les derniers jours de juillet, le projet de loi définitif devrait être examiné par la Haute assemblée lors de cette rentrée. Ce projet de loi prévoit notamment d’atteindre en 2050 la neutralité carbone (pas plus d’émissions de gaz à effet de serre que la France peut en absorber). Les sénateurs examineront également la version finale du projet de loi de modernisation de la distribution de la presse.  

Un débat sur l’immigration, promesse d’Emmanuel Macron

Des migrants afghans échangent dans la cour de leur centre d'hébergement de Forges-les-Bains (région parisienne) le 28 août 2018, peu avant la fermeture du lieu
Des migrants afghans échangent dans la cour de leur centre d'hébergement de Forges-les-Bains (région parisienne) le 28 août 2018, peu avant la fermeture du lieu
AFP

La première semaine d’octobre sera une semaine de contrôle parlementaire. Elle sera principalement marquée par le débat sur la politique migratoire de la France et de l’Europe, que le président de la République avait promis dans ses mesures concluant le Grand débat national. La déclaration du gouvernement sera suivie par une intervention de chaque groupe parlementaire.

L’agriculture française et le CETA

À la demande du groupe Les Républicains, un débat sera organisé sur la « régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux », mais également sur les conséquences en termes de qualité de protection des consommateurs des produits importés qui ne correspondent pas aux normes françaises. Le thème est particulièrement porteur, car le Sénat devra se prononcer sur la ratification du CETA, le traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne vraisemblablement cet automne.

D’autres débats sont prévus, beaucoup s’inscrivant dans le prolongement de rapports parlementaires : la sécurité des ponts, les violences sexuelles sur les mineurs dans les institutions, l’intelligence artificielle ou encore l’adaptation de la France au dérèglement climatique d’ici 2050.

Une proposition de loi contre les entraves aux libertés

Les sénateurs examineront également une proposition de loi de Jean-Noël Cardoux (LR) ayant pour objet de « réprimer les entraves à l’exercice des libertés ». Sont visés par exemple les blocus, les interruptions d'évènements, ou encore les invasions de terrain. 

Engagement des élus locaux : le projet de loi Lecornu devrait arriver en octobre  

Projet de loi en faveur des élus locaux : sébastien lecornu dévoile les grandes lignes au sénat (15/07/2019)
25:31

Le projet de loi pour l’engagement des élus locaux, porté par le ministre Sébastien Lecornu sera examiné en premier par le Sénat, chambre qui représente les collectivités territoriales, et pourrait arriver en octobre sur les bancs de la Haute assemblée. Ce texte prévoit de renforcer la formation et la protection juridique des élus locaux et de réformer les seuils de leur rémunération. A la suite du décès du maire de Signes, les sénateurs entendent bien ajouter au texte des mesures en faveur de la protection des maires, des mesures issues de la consultation des maires lancée par la Haute assemblée sur les menaces auxquelles ils font face.

La rentrée au palais du Luxembourg verra par ailleurs les débuts du scrutin électronique : une session de formation est prévue pour les parlementaires.

Dans la même thématique

Souveraineté numérique, anti-gaspi, immigration : le programme de la rentrée du Sénat
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le