Un autre sénateur va soutenir Marine Le Pen, assure Sébastien Chenu

Un autre sénateur va soutenir Marine Le Pen, assure Sébastien Chenu

Dans Audition Publique, le député du RN Sébastien Chenu a assuré que Marine Le Pen comptait toujours un soutien au Sénat, malgré le ralliement de Stéphane Ravier à Éric Zemmour. Il a également indiqué ne pas croire en un éventuel départ de Nicolas Bay.
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En conflit avec Marine Le Pen, dont il a critiqué le « manque de combativité », l’unique sénateur que comptait le Rassemblement national (RN) au Sénat s’est engagé dimanche dans la campagne d’Éric Zemmour, après 30 ans d’adhésion au parti. Le médiatique parlementaire marseillais Stéphane Ravier a franchi le pas, tout comme d’autres parlementaires du RN avant lui, Gilbert Collard ou Jérôme Rivière.

Pour la première fois depuis 2014, Marine Le Pen ne compte désormais plus aucun soutien au palais du Luxembourg. Le député RN Sébastien Chenu, invité ce 14 février 2022 d’Audition publique (sur LCP-Assemblée nationale, Public Sénat et Le Figaro Live) a toutefois contesté cette analyse. « Il n’est pas complètement dit que nous n’ayons qu’un sénateur qui soutienne Marine Le Pen », a-t-il corrigé. Et d’ajouter, sans citer son nom : « Il y aura au moins, à ma connaissance, un autre sénateur qui soutiendra Marine Le Pen. »

Le chef de file du RN au conseil régional des Hauts-de-France n’en dira pas plus, si ce n’est que le sénateur en question « vient des rangs de la droite ». L’une des hypothèses envisageables pourrait être le sénateur de Moselle (non-inscrit), Jean-Louis Masson. Cet ancien membre du RPR puis de l’UMP s’était présenté sur les listes de Laurent Jacobelli (RN) lors des régionales de 2021 dans le Grand Est. Le parlementaire, qui avait parrainé Nicolas Dupont-Aignan lors de l’élection présidentielle de 2017, avait seulement rejoint une « liste d’ouverture » en Moselle, sans adhérer au parti de Marine Le Pen. Plus récemment, ce samedi 12 février, le sénateur a été salué et remercié par David Rachline, vice-président du RN, lors d’une réunion publique à Metz. Joint par Public Sénat, le sénateur Jean-Louis Masson n’a souhaité ni infirmer, ni confirmer cette hypothèse.

Stéphane Ravier pourrait ne pas être le dernier nom parmi les défections. L’eurodéputé Nicolas Bay avait donné une interview pour le moins ambiguë, lors d’un duplex sur BFMTV fin janvier. Le porte-parole a semé le doute, en déclarant qu’il n’a « pas à [se] justifier sur ce qu’[il] ferait dans un mois, six mois ou un an » et qu’il ne « considère pas qu’Éric Zemmour est un ennemi ». Sébastien Chenu a voulu tordre le cou à l’idée d’un éventuel départ. « Aujourd’hui, je ne l’ai pas entendu critiquer Marine Le Pen, pourquoi est-ce qu’il partirait ? […] Aujourd’hui, il nous a assuré parrainer Marine Le Pen ». Cette dernière précision n’est cependant pas un gage total puisque Stéphane Ravier lui-même avait attribué son parrainage de parlementaire à Marine Le Pen, comme « solde de tout compte ». Cette même écharpe tricolore de sénateur qui reste en travers de la gorge de Sébastien Chenu. « Quand vous avez un mandat que vous avez obtenu grâce à ce parti politique, vous avez la grandeur, l’élégance — ce sont des mots qui, peut-être, ne marchent pas avec la politique — de démissionner. »

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