Une clause de revoyure pour le passe sanitaire ? « Il ne faut pas mettre en place des artifices pour apaiser les oppositions », balaye la députée LREM Marie Lebec
Alors que le projet de loi sur l’extension du passe sanitaire a de fortes chances d’être amendé par le Sénat, possiblement avec l’introduction d’une clause de revoyure, la députée LREM Marie Lebec, invitée vendredi de Public Sénat et LCP, se dit opposée à des modifications uniquement destinées, selon elle, à calmer les oppositions.

Une clause de revoyure pour le passe sanitaire ? « Il ne faut pas mettre en place des artifices pour apaiser les oppositions », balaye la députée LREM Marie Lebec

Alors que le projet de loi sur l’extension du passe sanitaire a de fortes chances d’être amendé par le Sénat, possiblement avec l’introduction d’une clause de revoyure, la députée LREM Marie Lebec, invitée vendredi de Public Sénat et LCP, se dit opposée à des modifications uniquement destinées, selon elle, à calmer les oppositions.
Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il s’en est fallu de peu pour que ne soit pas adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’article du projet de loi « vigilance sanitaire » qui prévoit d’étendre l’utilisation du passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. À une voix près, cette disposition clef était retoquée. « La majorité est alignée », a voulu rassurer vendredi, au micro de « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP, la députée Marie Lebec, première vice-présidente du groupe LREM à l’Assemblée nationale. « Les oppositions étaient très mobilisées, ce qui explique la faible majorité », argue cette élue, qui balaye toutes rumeurs de dissension chez les soutiens d’Emmanuel Macron.

« On est bien conscient qu’il peut y avoir un risque de reprise épidémique avec l’hiver. Ce texte donne les outils au gouvernement pour pouvoir agir rapidement et prendre toutes les dispositions nécessaires pour endiguer une cinquième vague », fait valoir Marie Lebec.

« Je ne suis pas favorable à une clause de revoyure »

Reste encore au texte à passer devant le Sénat, où il arrive en commission mercredi prochain. Plusieurs élus de la majorité sénatoriale de droite, mais aussi des sénateurs de gauche, ont déjà exprimé leur réticence à prolonger l’utilisation du passe sanitaire au-delà de l’élection présidentielle et des législatives. « Il est hors de question de donner un blanc-seing au gouvernement jusqu’au 31 juillet », a averti jeudi, sur notre antenne, Patrick Kanner, le patron du groupe PS. La mise en place d’une clause de revoyure en février, qu’ont tenté en vain d’inscrire dans le projet de loi plusieurs députés d’opposition, pourrait faire son retour à la Chambre Haute.

« C’est ce que demande le Sénat, mais la réalité c’est qu’il y aura des rapports réguliers sur la mise en œuvre de cette politique », pointe Marie Lebec. « Personnellement, je ne suis pas favorable à une clause de revoyure. Il ne faut pas mettre en place des artifices pour apaiser les oppositions », estime encore la députée. « Les dispositions pourront être levées avant si la situation sanitaire s’améliore. Quand on peut le faire pour les écoles, on le fait ! », cite-t-elle à titre d’exemple.

Polémique autour d’une levée du secret médical

Les députés ont également adopté un amendement du gouvernement qui doit permettre aux directeurs d’école et chefs d’établissement de connaître le statut vaccinal des élèves, afin d’organiser plus efficacement les campagnes de dépistage. Or, cette disposition est accusée de lever le secret médical. « Je suis choquée par la polémique inutile sur ce sujet-là », réagit Marie Lebec, toujours au micro de « Parlement Hebdo ». « Quand vous faites entrer votre enfant à l’école ou à la crèche, vous dites s’il a reçu les vaccins obligatoires », rappelle-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

France Politics
5min

Politique

Constitution : une proposition de loi socialiste dresse un rempart contre le Rassemblement national

Le sénateur socialiste des Landes, Éric Kerrouche, entend « protéger la Constitution ». Avec son groupe, il a déposé une proposition de loi visant à clarifier la procédure de révision constitutionnelle, en réponse aux intentions du Rassemblement national de modifier la Constitution sur la question migratoire. Présenté comme un « rempart institutionnel », ce texte sera examiné au Sénat le 6 novembre.

Le

Une clause de revoyure pour le passe sanitaire ? « Il ne faut pas mettre en place des artifices pour apaiser les oppositions », balaye la députée LREM Marie Lebec
7min

Politique

Sécurité du Louvre : le préfet de police de Paris évoque un « budget de 80 millions d’euros » et des travaux jusqu’à « 2029 ou 2030 »

Auditionnés par la commission de la culture du Sénat, les différents responsables du ministère de la Culture et de la police nationale sont revenus sur les circonstances du cambriolage du Louvre. Ces derniers pointent une coordination insuffisante entre les différents acteurs et demandent l’utilisation de l’IA pour la vidéosurveillance.

Le

Une clause de revoyure pour le passe sanitaire ? « Il ne faut pas mettre en place des artifices pour apaiser les oppositions », balaye la députée LREM Marie Lebec
4min

Politique

Budget : « Le bloc central ne veut pas aller au bout et mise sur les ordonnances », estime Jean-Philippe Tanguy (RN)

Invité de notre matinale, Jean-Philippe Tanguy est revenu sur l’examen du budget à l’Assemblée nationale. Le député RN estime que les débats n’iront pas au bout à l’Assemblée nationale et que le gouvernement finira par passer par des ordonnances. Le spécialiste des questions budgétaires au RN a aussi réitéré l’opposition de son groupe à la taxe Zucman.

Le