Unef : les réunions non mixtes « trahissent les valeurs fondamentales de notre République », affirme Frédérique Vidal

Unef : les réunions non mixtes « trahissent les valeurs fondamentales de notre République », affirme Frédérique Vidal

La ministre de l’Enseignement supérieur condamne une nouvelle fois l’organisation de réunions réservées aux personnes non blanches au sein de l’Unef. Elle exclut cependant la voie juridique ou la coupe des subventions publiques à l’encontre du syndicat étudiant, comme le réclame la droite sénatoriale.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une semaine après les propos de la présidente de l’Unef, qui a confirmé l’existence de réunions en non-mixité au micro d’Europe 1, la droite parlementaire poursuit la charge contre l’organisation étudiante. Ce mercredi, lors des questions d’actualité au gouvernement, c’est le sénateur LR, Jérôme Bascher, qui a réclamé des poursuites judiciaires ainsi que la suspension des subventions publiques octroyées à l’Unef.

S’adressant à la ministre de l’Enseignement supérieur, Jérôme Bascher s’est exclamé : « Le délit de provocation à la discrimination existe pourquoi n’y faites-vous pas référence ? Qu’attendez-vous pour simplement appeler à l’application de la loi pénale ? Chaque année, l’Unef perçoit une subvention de 600 000 euros alors l’Etat doit-il continuer à financer l’organisation de réunions racisées ? »

Si une partie de la gauche soutient l’Unef dont la dissolution a aussi été réclamée par la droite (lire ici), le gouvernement ne cache pas sa réprobation quant à un outil militant qu’il juge « contraire à l’objectif même qu’ils prétendent défendre : la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».

« Je condamne et je regrette qu’une partie des membres de l’Unef cèdent à ses dérives », affirme Frédérique Vidal 

Ainsi, la ministre de l’Enseignement supérieur l’a réaffirmé en réponse au sénateur, Jérôme Bascher : « Les réunions que vous avez mentionnées sont inacceptables et oui, bien sûr, je les condamne […] elles trahissent les valeurs fondamentales de notre République. Je condamne et je regrette qu’une partie des membres de l’Unef cèdent à ses dérives », a-t-elle ajouté.

Pour autant, Frédérique Vidal ne soutient pas les demandes du sénateur affirmant qu’il « est facile d’en appeler à la loi mais le terrain sur lequel nous devons nous placer, avant toutes choses, c’est celui des valeurs ». Pour la ministre, l’Unef doit « clarifier ses positions et ses valeurs » et sera de toute façon soumise au jugement des étudiants lors des élections des représentants. « Nous avons besoin de corps intermédiaires, l’Unef est la deuxième organisation représentative », a aussi rappelé Frédérique Vidal.

Une réponse « un peu molle » pour le sénateur LR.

Dans la même thématique

Macron doigt 2
10min

Politique

Le référendum, l’arme d’Emmanuel Macron pour « secouer le système » ?

Le chef de l’Etat sera l’invité de TF1 le 13 mai. Il pourrait annoncer un référendum avec plusieurs questions. Une façon pour Emmanuel Macron de « dénouer » le blocage, salue le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade. La réorganisation territoriale pourrait être au menu. « C’est excellent de réfléchir au millefeuille territorial », salue le sénateur François Patriat, « les Français pensent qu’il y a trop de collectivités ».

Le

SIPA_01203761_000031
4min

Politique

Interdiction du démarchage téléphonique : accord des députés et sénateurs sur la proposition de loi de lutte contre les fraudes aux aides publiques

En commission mixte paritaire, ce mardi, les parlementaires ont trouvé une version de compromis sur le texte sur la proposition de loi contre toutes les fraudes aux aides publiques. Un texte qui s’attaque principalement aux fraudes dans les secteurs de la rénovation et de l’efficacité énergétiques et interdit également le démarchage téléphonique sans consentement.

Le

Assemblee Nationale, CMP, Reforme retraites
3min

Politique

Justice des mineurs : députés et sénateurs trouvent un accord en commission mixte paritaire

Ce mardi, la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, visant à durcir la justice des mineurs, a trouvé une issue favorable en commission mixte paritaire (CMP). Si une version de compromis a été actée entre les sept sénateurs et les sept députés, le texte est loin de faire consensus. La gauche du Sénat compte saisir le Conseil constitutionnel.

Le