Vaccination : « C’est d’abord un échec politique total d’Emmanuel Macron », selon Laurence Rossignol

Vaccination : « C’est d’abord un échec politique total d’Emmanuel Macron », selon Laurence Rossignol

La sénatrice socialiste, vice-présidente du Sénat, invitée de l’émission de Parlement hebdo, a expliqué que la « critique de l’opposition est un peu proportionnée à l’arrogance » de l’exécutif.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Jeudi soir, le nombre de Français vaccinés atteignait 318 000. La campagne de vaccination est bien montée en puissance mais la France reste derrière ses partenaires européens. L’impatience et l’incompréhension se manifestent de plus en plus fortement dans les oppositions. La dernière séance de questions au gouvernement au Sénat en a encore été l’exemple. Pour la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat, la réaction des oppositions tient avant tout au discours du gouvernement, qui « nous explique que tout va bien ». « La critique de l’opposition est un peu proportionnée à l’arrogance », a estimé la sénatrice, invitée ce 15 janvier de l’émission Parlement hebdo.

Reprochant au gouvernement de « bricoler en permanence », Laurence Rossignol reste interloquée par les changements soudains de stratégie. Une révélation de France Inter a ainsi « bouleversé » les soignants, selon ses mots. « Hier, le gouvernement annonce – c’est une bonne nouvelle – que les personnes atteintes de comorbidité vont être rapidement vaccinées. Le même jour, on apprend que les doses de vaccin confiées aux hôpitaux de Paris pour vacciner les personnels hospitaliers sont reprises par l’Etat pour être distribuées dans les centres de vaccination. Donc on se dit qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas ! »

Pour l’ancienne ministre, la crise devrait notamment être l’occasion pour les ministres de faire preuve d’un « peu d’indulgence ». Constatant que ce « gouvernement n’aime pas être soumis au contrôle parlementaire », elle estime que les ratés dans la logistique vaccinale peuvent être mis au regard de certaines promesses présidentielles. « En 2017, le candidat Emmanuel Macron nous explique qu’il va réformer l’Etat, qu’avec lui l’Etat va fonctionner comme une grande entreprise, comme une start-up et qu’on en a fini avec la bureaucratie, la lourdeur. Et aujourd’hui, trois ans après, j’observe que non seulement Emmanuel Macron n’a pas réformé l’Etat, que la bureaucratie et les questions logistiques […] depuis le début de la crise sanitaire sont totalement défaillantes », épingle la sénatrice. « Pour faire ce qui est vraiment le rôle de l’Etat, c’est-à-dire organiser la distribution, on fait appel à des cabinets de conseil. Donc c’est d’abord un échec politique total d’Emmanuel Macron. »

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le