A Clermont, Valls tient une réunion dans un gymnase à moitié vide
Quelque 300 personnes étaient venues assister mardi soir à une réunion publique du candidat à la primaire organisée par le PS...

A Clermont, Valls tient une réunion dans un gymnase à moitié vide

Quelque 300 personnes étaient venues assister mardi soir à une réunion publique du candidat à la primaire organisée par le PS...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Quelque 300 personnes étaient venues assister mardi soir à une réunion publique du candidat à la primaire organisée par le PS Manuel Valls dans un gymnase à moitié vide à Clermont-Ferrand, trois jours après le meeting d'Emmanuel Macron qui avait fait salle comble à quelques kilomètres de là.

Mardi soir, des chaises avaient été installées sur plus de la moitié du gymnase Raymond Perrier, tandis que le reste de la salle avait été occulté par des paravents. Des salves d'applaudissements se sont succédé lors du discours de l'ex-Premier ministre mais sans ferveur.

"C'était un peu plan-plan. Je n'ai rien à reprocher à Manuel Valls mais j'ai senti la foule pas très dynamique. Ca manquait de chaleur", avoue Denise, à la sortie de la salle.

"Il est moins iconoclaste qu'il ne l'était avant mais pour sa défense, il n'est pas en campagne pour la présidentielle, ce n'est que la primaire", a jugé Pierre, ancien militant socialiste, qui "en attend plus" du candidat.

Samedi soir, Emmanuel Macron avait rempli la grande halle d'Auvergne avec plus de 2.000 personnes.

Plus tôt dans la journée, l'ex-Premier ministre avait débuté son déplacement dans la Puy-de-Dôme en critiquant vertement la presse, agacé par une question sur les difficultés de son début de campagne.

"Ne brûlez pas les étapes, respectez les étapes et respectez les Français (...) La primaire, c'est une élection directe par les Français, comme l'élection présidentielle, ce n'est pas joué. Les Français ne veulent pas se laisser imposer un choix", a lancé Manuel Valls aux journalistes.

Et de poursuivre en reprochant aux médias de s'être trompés sur les précédents scrutins et de toujours poser "les mêmes questions".

"Vous ne savez pas faire autre chose. Je ne répondrai plus à ces questions. Vous vous êtes trompés, pas que vous d'ailleurs, sur tous les pronostics passés, sur tous les scrutins qui ont eu lieu un peu partout dans le monde et en Europe (...) et en France aussi. Je n'aurai pas la cruauté de vous ressortir vos analyses et la Une d'un certain nombre de vos journaux concernant la primaire de la droite", s'est agacé le candidat à la primaire lors de la visite d'un centre d'accueil et d'orientation (CAO) des migrants, à Pessat-Villeneuve.

"Je n'ai qu'une seule mission, c'est de convaincre que j'ai un projet pour la France (...) C'est de parler aux Français des vrais sujets: l'emploi, le logement, la sécurité, la santé... Et il n'y a qu'un juge de paix. Ce n'est pas vous, ce n'est pas moi, ce sont les Français", a-t-il conclu.

Interrogé sur la politique migratoire de la France, plus restrictive que celles de certains pays voisins, il a par ailleurs jugé que "les faits, l'Histoire (lui) ont donné raison".

"L'Allemagne, l'Angleterre et la Suède avaient décidé en septembre 2015 l'accueil des migrants. Ces trois pays sont revenus sur leurs décisions pour pouvoir organiser autrement leurs politiques migratoires", a souligné M. Valls.

"Si vous dites au monde: +tout le monde peut venir+, vous ne réussirez pas. Il faut faire vivre le droit d'asile mais il faut le faire avec beaucoup de maîtrise", a-t-il encore estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

A Clermont, Valls tient une réunion dans un gymnase à moitié vide
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le