A la tête de la métropole et du département, Martine Vassal incontournable à Marseille
Protégée du maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, à qui elle a succédé jeudi à la tête de la métropole Aix-Marseille-Provence, la présidente...
Par Olivier LUCAZEAU
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Protégée du maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, à qui elle a succédé jeudi à la tête de la métropole Aix-Marseille-Provence, la présidente des Bouches-du-Rhône Martine Vassal est désormais incontournable à droite dans la cité phocéenne, à 18 mois de municipales qui aiguisent les ambitions.
Arrivée en politique en 2001, à l'invitation de Jean-Claude Gaudin, qui "avec la parité" l'appelle à rejoindre sa liste pour les municipales, Mme Vassal, 56 ans (BIEN 56), s'est vite "piquée à la chose politique". A la mairie d'abord, puis au Conseil départemental, dès 2002. Toujours dans le sillage de son mentor, démissionnaire de son fauteuil de président de la métropole le 4 septembre, qu'elle a comparé dans son discours inaugural à un certain Angelo Roncalli, alias Jean-XXIII, "ce pape de transition qui avait lancé le concile Vatican II, le plus grand concile des cinq derniers siècles".
"J'ai vu qu'on pouvait changer les choses", plaidait il y a une semaine auprès de l'AFP cette "descendante d'une lignée de Marseillais", depuis son vaste bureau de présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Avec sa double casquette, elle a une mission: négocier avec l'Etat la fusion de son département avec la métropole, un projet qui fait grincer du côté du Pays d'Arles, le "village gaulois" local qui a fermement refusé de rejoindre Aix-Marseille-Provence lors de sa création en 2016.
Si elle revendique être "quelqu'un d'assez discret", Martine Vassal est désormais en pleine lumière, à la tête de la plus grande métropole de France derrière le Grand Paris, avec ses 1,8 million d'habitants et plus de 3.000 km2.
A la tête pendant 13 ans de l'entreprise de textile familial, qui produisait des vêtements pour l'armée depuis les années 60, avec 250 salariés, avant de disparaître au tournant du siècle, elle cite deux femmes pour expliquer son arrivée en politique: Martine Aubry et Christine Ockrent.
- Gaudin: "Je l'ai vue naître" -
Aubry, car si l'entreprise familiale a disparu, ce serait aussi à cause des 35 heures: "Entre le 31 décembre et le 1er janvier, ça a été 11% d'augmentation du coût salarial. Je me suis demandée si les hommes politiques réfléchissaient vraiment avant de prendre une décision".
Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin le 7 avril 2015 à Paris
POOL/AFP/Archives
Et Ockrent, pour un "fameux reportage" de l'ex-présentatrice du 20 heures sur la cité phocéenne. "Quand j'allais dans le Nord, essayer de vendre mes produits, on me disait: +vous ne nous livrerez jamais, à Marseille vous ne savez que boire du pastis et jouer aux boules...".
"Mais cette réputation a changé", veut croire aujourd'hui celle qui assure avoir "toujours été de droite, depuis l'âge de 18 ans": "Mes convictions sont le respect, le travail, la solidarité, la famille, la base de ce que nous véhiculons à droite".
"Réactionnaire, idéologue", pour Benoît Payan, le leader du groupe socialiste à la mairie de Marseille, qui voit en elle "la Margaret Thatcher de notre territoire", Mme Vassal se revendique elle d'une "droite pragmatique, ouverte, sociale, affirmant ses valeurs", avec un maître à penser, Simone Veil. Et un mentor, Jean-Claude Gaudin: "Je l'ai vue naître", a-t-il encore rappelé jeudi, du haut de ses 78 ans.
Secrétaire nationale auprès de Laurent Wauquiez chez Les Républicains, soutien de Nicolas Sarkozy lors de la primaire pour la présidentielle 2017, Mme Vassal avait surgi au premier plan il y a trois ans, en arrachant les Bouches-du-Rhône aux socialistes: "C'est la première fois depuis son origine que ce département avait une femme à sa tête, et une femme de droite", rappelle fièrement cette grande sportive qui aime "s'aérer la cervelle en faisant du vélo".
Le département en 2015, la métropole en 2018, et la mairie de Marseille en mars 2020, M. Gaudin ayant juré de ne pas postuler à un 5e mandat ? "A chaque jour suffit sa peine", évacue-t-elle: "C'est une question que je ne me pose pas aujourd'hui, c'est dans 18 mois".
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