A Marseille, Gaudin quitte la présidence de la métropole et relance la course à la mairie
Tout en restant maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin passe la main à la présidence de la métropole Aix-Marseille-Provence, où...

A Marseille, Gaudin quitte la présidence de la métropole et relance la course à la mairie

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Par Olivier LUCAZEAU

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Tout en restant maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin passe la main à la présidence de la métropole Aix-Marseille-Provence, où devrait lui succéder la patronne des Bouches-du-Rhône Martine Vassal, un passage de témoin qui relance les spéculations sur sa succession à l'hôtel de ville.

M. Gaudin, 78 ans, va quitter ce fauteuil qu'il occupe depuis mars 2016, avec le sentiment du "devoir accompli", a-t-il assuré mardi sur Twitter : "en deux ans et demi, la métropole est devenue une réalité irréversible", s'est-il félicité lors d'une conférence de presse.

Et pour sa succession - qu'on l'accuse souvent de ne pas préparer, a-t-il ironisé en référence aux spéculations entourant le nom de celui qui prendra sa suite à l'hôtel de ville-, "c'est assez facile" : "Mme Martine Vassal est la mieux placée, elle fait un sans faute, je lui apporte tout mon soutien". Une raison en particulier l'explique : la volonté du gouvernement, selon M. Gaudin, "d'accélérer les choses" pour fusionner métropole et département.

Saluant une "femme d'avenir pour cette ville", Jean-Claude Gaudin n'a pas mégoté sur les louanges envers celle qui est aujourd'hui sa première vice-présidente à la métropole, et qui était auparavant son adjointe aux affaires internationales à la mairie. A 56 ans, cette dernière, qui devra être élue à la présidence par les conseillers métropolitains, figure aussi souvent parmi les noms des potentiels candidats à la succession du maire à l'hôtel de ville.

Mais attention ! Pas question de voir dans ce passage de relais à la métropole le signe d'un adoubement pour les municipales de 2020, a prévenu M. Gaudin, qui a de nouveau assuré mardi qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat de maire de la deuxième ville de France, qu'il dirige depuis 23 ans

"Nous verrons plus tard, il peut y avoir des candidatures, nous verrons à ce moment-là", a-t-il esquivé. Et de se réfugier derrière la formule de Léon Blum, président du Conseil des ministres du Front Populaire : "On n'a jamais raison contre son parti".

- "Le danger Mélenchon" -

Car à droite les candidats potentiels n'ont jamais manqué, de Martine Vassal au sénateur Bruno Gilles ou à l'actuel président de la région Paca Renaud Muselier. Ce dernier ne retient d'ailleurs plus aujourd'hui ses critiques contre Jean-Claude Gaudin, qu'il a accusé il y a quelques mois d'avoir fait "deux mandats de trop".

"Bien sûr, je ne fais pas tout bien, bien sûr, je n'ai pas de baguette magique (...) mais vous croyez qu'en 23 ans, je n'ai rien glandé ?", s'est encore défendu mardi le maire de Marseille.

Si M. Gaudin a donc refusé d'adouber officiellement Mme Vassal pour sa succession à l'hôtel de ville, il n'a pas renoncé à commenter les prochaines municipales, pointant notamment "le danger Mélenchon", le leader de la France Insoumise et député des Bouches-du-Rhône, lui aussi présenté comme un possible candidat. "M. Mélenchon pourrait devenir un danger s'il arrivait à fusionner toute la gauche et au-delà", a-t-il poursuivi.

"Il y a un autre danger, le FN, à des hauteurs très considérables dans cette ville", a-t-il aussi averti. Son principal représentant local, le sénateur Stéphane Ravier, est d'ailleurs le seul candidat officiellement déclaré pour 2020.

En attendant, M. Gaudin compte prendre huit jours de vacances, après être resté à son poste tout l'été, "à cause de la canicule et des vieux".

Puis il reviendra à son seul amour, la politique. "Ca a été mon seul hobby, je ne joue pas au tennis, je ne joue pas au golf, je ne me fais pas bronzer inutilement". Un "hobby" qui lui a aussi valu de devoir parfois se défendre devant la justice, comme récemment, quand il a été longuement interrogé par les enquêteurs du parquet national financier sur le dossier du temps de travail des agents municipaux.

Mais même la politique aura un temps : "Bien sûr que le dégagisme m'impressionne un peu. Mais je ne serai pas pris par le dégagisme, car en 2020 je m'en vais", a-t-il rappelé.

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