Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».
«À un moment donné, les économies, il faut les faire quelque part», déclare Bruno Le Maire
Par Public Sénat
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Treize milliards d’économies sur les collectivités territoriales, polémique sur le budget de la Défense, baisse de 5 euros des aides au Logement : les raisons d’interroger le nouvel hôte de Bercy ne manquaient pas aux sénateurs. Auditionné durant une heure et demie par la commission des Affaires économiques, Bruno Le Maire a défendu sa méthode et a dit « assumer certaines décisions courageuses » pour permettre la « transformation en profondeur du modèle économique et du modèle social français » :
« Je vais vous dire : à un moment donné, les économies, il faut les faire quelque part. Et ce n’est jamais le bon endroit. Mais si nous voulons vraiment la dépense publique, à un moment donné il faut assumer certaines décisions courageuses. »
« Toujours difficile de réduire la dépense publique »
Le ministre de l’Économie a pointé un « modèle économique et social dépassé » et les « performances économiques » de la France « moins bonnes que quasiment tous les États européens » :
« Tous ceux qui critiquent nos décisions sur les APL, sur le budget de la Défense, sur un certain nombre de décisions que nous avons été amenés à prendre ou qui résultent des choix passés des gouvernements précédents. Je leur pose la question : vous voulez réduire la dépense publique où ? C’est toujours difficile de réduire la dépense publique, parce qu’il y a toujours une justification pour dépenser plus d’argent public. »
Parmi les sénateurs à s’être exprimés, Daniel Dubois (UDI) s’est notamment inquiété des conséquences de ces récentes décisions sur la reprise de la croissance. Michel Le Scouarnec (CRC) a lui interpellé le ministre sur la situation budgétaire des communes, qui ont jusque-là « tenu le coup ». La question de la suppression progressive de la taxe d’habitation est également revenue dans les questions.
« Ne pensez pas une seconde que nous laissons tomber les collectivités territoriales, ce n’est pas vrai », leur a assuré Bruno Le Maire, qui a également listé « beaucoup de possibilités » pour leur « permettre de faire les économies » demandées : évolution du statut de la fonction publique territoriale ou encore des mesures de simplification.