Abus sexuels dans l’Eglise: les sénateurs PS pour une commission d’enquête
Le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a reçu jeudi les initiateurs de la pétition pour une enquête...

Abus sexuels dans l’Eglise: les sénateurs PS pour une commission d’enquête

Le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a reçu jeudi les initiateurs de la pétition pour une enquête...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a reçu jeudi les initiateurs de la pétition pour une enquête parlementaire indépendante sur les abus sexuels dans l'Église en France, soutient la création d'une commission d'enquête sénatoriale.

Reconnaissant que "cette demande ne fait pas l'objet d'un consensus", M. Kanner entend, à défaut de commission "portée par le Sénat", utiliser le "droit de tirage" de son groupe (une fois par session ordinaire).

"L'objectif est d'abord de protéger les victimes" et "nous estimons que ce combat est juste", a-t-il déclaré à l'AFP.

Un groupe de personnalités réunissant des religieux, d'ex-ministres, des avocats et des victimes a lancé récemment un appel, publié dans Témoignage chrétien, pour une telle enquête parlementaire.

Une pétition en ce sens a réuni 25.000 signatures, a indiqué Christine Pedotti, directrice de la rédaction de Témoignage Chrétien, reçue par M. Kanner avec deux autres des initiateurs, Jean-Marc Salvanès et Daniel Lenoir. Étaient également présents les sénatrices PS Laurence Rossignol, ex-ministre de la Famille, et Marie-Pierre de La Gontrie, ainsi que Jean-Pierre Sueur, vice-président PS de la commission des Lois.

"Nous sommes très heureux que cette demande soit saisie si vite et de manière si sérieuse", a déclaré Mme Pedotti à l'issue de l'entretien, soulignant qu'il y a "des victimes qui ne sont pas entendues", des prêtres "qui vivent dans le soupçon" et des catholiques en situation de "malaise".

"Il s'agit de crimes, pas de péchés", a-t-elle affirmé, évacuant l'argument d'une possible entorse à la laïcité. Même son de cloche chez les sénateurs: "les victimes sont civiles" (Mme Rossignol), "on s'occupe de la loi" (M. Sueur), "le Code pénal s'applique à tous" (Mme de La Gontrie).

Côté Assemblée nationale, son président Richard Ferrand (LREM) a fermé la porte mercredi à l'idée de créer lui-même une commission d'enquête parlementaire sur le sujet, comme réclamé la veille par les députés socialistes.

Partager cet article

Dans la même thématique

Abus sexuels dans l’Eglise: les sénateurs PS pour une commission d’enquête
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le