Adhésion à l’UE : « C’est un chemin assez long, l’Albanie est candidate depuis 8 ans »

Adhésion à l’UE : « C’est un chemin assez long, l’Albanie est candidate depuis 8 ans »

A l’issue du conseil européen ce jeudi 23 juin, l’Ukraine et la Moldavie ont obtenu le statut de candidat à l’Union Européenne. Mais du côté des Balkans occidentaux, candidats à l’adhésion de l’UE depuis plusieurs années, le dossier peine à avancer. Cette semaine dans « Ici l’Europe », le Premier ministre albanais, Edi Rama, revient sur les enjeux liés à l’intégration de son pays au sein de l’Union Européenne.
Public Sénat

Par Marie Provot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Peu de temps avant le conseil européen du 23 juin, les dirigeants de l’UE ont rencontré ceux des Balkans occidentaux. Pour ces derniers, l’enjeu était d’obtenir enfin une avancée sur le chemine de l’intégration à l’Union européenne. Ces pays peinent à faire valoir leurs efforts. Le chemin jusqu’à l’UE paraît encore long, d’autant plus que chaque étape vers l’adhésion est soumise à l’unanimité des vingt-sept. « On sait que le statut de candidat aide pour l’optimisme, mais cela n’aide pas vraiment pour plus de choses. La Macédoine du Nord est candidat depuis 17 ans, l’Albanie depuis 8 ans, j’espère que ce sera moins long pour l’Ukraine mais je ne le crois pas », déplore le Premier ministre albanais Edi Rama.

Le Premier ministre albanais favorable à une Communauté politique européenne

Le 9 mai dernier, Emmanuel Macron a surpris les dirigeants européens par sa proposition de créer une communauté politique européenne. Déjà évoqué sous forme de « cercle entre grands pays » par l’ancien Président Nicolas Sarkozy, ce nouvel espace de coopération permettrait de resserrer les liens avec les pays candidats à l’Union européenne.

Favorable à cette proposition, Edi Rama revient sur la nécessité de cette intégration. « On ne peut pas vivre dans une Europe, où les Balkans ont une frontière avec l’Union européenne et une frontière avec l’extérieur. Après, lorsqu’il y a une pandémie, on ne fait pas partie de la distribution de vaccins, alors on doit courir vers la Chine, vers la Russie, vers la Turquie. Avant d’ajouter : « Si la Turquie n’avait pas aidé l’Albanie à ce moment-là, on aurait eu d’innombrables morts ».

« L’important c‘est de ne pas laisser cette guerre toucher les Balkans. Les Balkans, c’est la chaîne la plus vulnérable de l’Europe », rappelle Edi Rama.

Revoir l’intégralité de l’émission en replay

Dans la même thématique

Adhésion à l’UE : « C’est un chemin assez long, l’Albanie est candidate depuis 8 ans »
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le