De la révélation par Le Monde de l'affaire Benalla à la prise de parole d'Emmanuel Macron, la majorité a, pour la première fois du quinquennat,...
Affaire Benalla: quand la Macronie a perdu pied
De la révélation par Le Monde de l'affaire Benalla à la prise de parole d'Emmanuel Macron, la majorité a, pour la première fois du quinquennat,...
Par Baptiste PACE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
De la révélation par Le Monde de l'affaire Benalla à la prise de parole d'Emmanuel Macron, la majorité a, pour la première fois du quinquennat, paru perdre la maîtrise des évènements, de l’Élysée à l'Assemblée en passant par le gouvernement.
Scène surréaliste samedi à l'Assemblée. Salle des Quatre-Colonnes, devant des députés et des journalistes ébahis, Marine Le Pen interpelle vivement Christophe Castaner. Alors que les oppositions somment le gouvernement de s'expliquer, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement n'a pas mis les pieds dans l'hémicycle depuis plus de deux jours.
Tout a semblé échapper à la "Macronie" dans les jours qui ont suivi la révélation par Le Monde des agissements d'Alexandra Benalla, proche collaborateur du président, lors du défilé parisien du 1er Mai. "Cette affaire est gérée n'importe comment depuis le début", juge un communicant.
Des opposants se disent effarés de lire dès les premiers articles du Monde qu'Emmanuel Macron a été immédiatement informé de cette affaire, le 2 mai, par son directeur de cabinet Patrick Strzoda. "Ils ont réussi à dire d'emblée que Macron était au courant. Ils ne peuvent même plus faire porter le chapeau au dircab", constate l'un d'eux.
Le flottement s'est poursuivi jeudi à l’Élysée avec une déclaration solennelle du porte-parole Bruno Roger-Petit, la première depuis l'entrée en fonction de cet ancien journaliste en août 2017.
Le porte-parole affirme que M. Benalla a été "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président", alors que des photographies laissent supposer le contraire.Son intervention destinée à éteindre l'incendie aboutit à l'aviver.
De l'exécutif, il se propage à la majorité, en plein examen de la révision constitutionnelle, finalement abandonné dimanche après une mémorable bronca parlementaire. "Le gouvernement a laissé faire, a laissé la pauvre Nicole Belloubet toute seule pendant trois jours", assure un collaborateur parlementaire de la majorité.
Galaxie des personnes présumées impliquées dans l'affaire Benalla, du nom de l'ex-collaborateur de l'Elysée qui a frappé un manifestant lors du 1er mai
AFP
Sous pression d'une opposition revigorée, les Macronistes ont opéré "une succession de reculs. La majorité n'est pas arrivée à tenir une seule de ses positions", poursuit la même source.
- "Complètement décontenancés" -
"On a dit qu’on pouvait pas créer de commission d’enquête en session extraordinaire. Puis on s'est aperçu qu’on pouvait et qu’on n’avait pas d’autre choix. Après (le chef des députés LREM) Richard Ferrand a dit que les auditions seraient à huis-clos pour les fonctionnaires, résultat elles sont toutes publiques. On a dit qu’on maintenait les séances, puis on a fermé dimanche", énumère-t-elle.
Pendant ce temps, Édouard Philippe assiste à une étape du Tour de France et refuse les demandes de débat des groupes d'opposition. En conséquence, il devra subir un débat de censure, probablement la semaine prochaine, à l'initiative des Républicains (LR).
Majorité et opposition s'écharpent désormais sur la liste des personnes à auditionner dans le cadre des commissions d'enquête. Les premières auditions, notamment celle du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et de hiérarques policiers, laissent toujours M. Macron en première ligne.
"Ils ont joué la carte des fusibles, en se rendant rapidement compte que les fusibles n'étaient pas conciliants", commente le député LR Fabien Di Filippo.
Le feuilleton se poursuit mardi. Devant la Commission de l'Assemblée, M. Strzoda explique avoir pris "seul, en [son] âme et conscience" la décision de suspendre M. Benalla. Mais quelques heures plus tard, devant les députés de la majorité, le chef de l’État endosse personnellement la responsabilité: "le responsable, c'est moi". "Celui qui a été au courant et a validé l'ordre, la sanction de mes subordonnées, c'est moi et personne d'autre".
Plusieurs marcheurs font le tour des plateaux pour saluer l'intervention du chef de l’État. Olivier Faure, le patron du PS, les as trouvés "assez désemparés, tenant avec des éléments de langage minimalistes".
"On n'arrêtera plus de parler de Benalla jusqu'à la fin du quinquennat", pronostique-t-il: "Il y a un avant et un après. C'est la fin de l'innocence".
Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le
Le direct
Pourquoi les entreprises font-elles marche arrière sur le télétravail ?
Pourquoi les entreprises font-elles marche arrière sur le télétravail ?