Manuel Valls et Benoît Hamon, finalistes de la primaire organisée par le PS, ont tous deux jugé nécessaire mercredi d'interdire l'emploi par un parlementaire d'un parent proche, en réaction à l'enquête ouverte sur Penelope Fillon, épouse du candidat de la droite.
"Je pense que cette décision s'impose", a affirmé M. Valls, interrogé lors du débat télévisé de l'entre-deux-tours sur la possibilité de légiférer à ce sujet.
"Quand il s'agit de deniers publics, il faut être particulièrement clair", a insisté l'ancien Premier ministre, alors que la justice va enquêter sur la réalité de l'emploi d'attachée parlementaire de Penelope Fillon, rémunérée par son mari.
"Vous imaginez le général de Gaulle employant +tante Yvonne+ (son épouse, ndlr) à l'Elysée ?", a encore ironisé M. Valls en estimant que "quand on est le candidat de la vérité, de la vertu et de la transparence, on doit cette explication".
"La conséquence que j'en tire, c'est qu'à l'Assemblée nationale comme au Sénat, on interdise la possibilité d'employer un cousin, un enfant ou un conjoint", a abondé M. Hamon, en appelant à "ne pas tergiverser" en la matière.