Affaire Mila : « Ce qu’a dit Madame Belloubet est complètement hallucinant » estime Guillaume Larrivé

Affaire Mila : « Ce qu’a dit Madame Belloubet est complètement hallucinant » estime Guillaume Larrivé

Interpellée sur la polémique Mila, une jeune fille menacée de mort après avoir violemment critiqué l’Islam, la garde des Sceaux a donné une réponse qui a soulevé de nombreux mécontentements.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mila, c’est une lycéenne homosexuelle qui a été menacée de mort et a dû être déscolarisée après avoir tenu en live sur son compte Instagram des propos insultants sur l’Islam. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour menaces de mort, l’autre pour provocation à la haine raciale.

Après ses propos sur les réseaux sociaux, la jeune femme a été harcelée et sa vidéo reprise et diffusée sur tous les réseaux sociaux. « Je recevais 200 messages de haine à la minute » raconte-t-elle. Un responsable du Centre Français du Culte Musulman (CFCM), Abdallah Zekri, a lui aussi relancé la polémique en estimant « qu’elle l’avait cherché ».

Mais dernière en date a avoir provoqué un tollé sur cette affaire explosive, la garde des Sceaux Nicole Belloubet, invitée d’Europe 1. La ministre de la Justice a ainsi déclaré que « l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave », provoquant des réactions nombreuses l’accusant de défendre l’interdiction de blasphème.

« Cadenasser » le débat public

Une déclaration grave pour le député Les Républicains Guillaume Larrivé. « Il y a une espèce de chape de plomb, de tendance à la censure qui est absolument inquiétante dans notre pays » déclare-t-il. « Ce qu'elle a dit est complètement hallucinant. Elle a dit exactement le contraire de ce qu'une garde des Sceaux aurait dû dire. En droit français, le blasphème il n'est pas interdit. »

« La déclaration de la garde des Sceaux a participé de cette ambiance de soumission Houellebecquienne » pour Guillaume Larrivé, qui dénonce des « injonctions » à se taire et pointe les propos « honteux » d’Abdallah Zekri.

« On a le droit de critiquer même de manière impolie la religion musulmane. Cette jeune fille Mila a exercé complètement son droit à la liberté d'expression » ajoute le député LR. « Je ne voudrais pas que cette chape de plomb de la censure ait pour effet de cadenasser le débat public et d'interdire toute expression critique de la religion musulmane. »

 

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le

Operation Wuambushu a Mayotte : Demolition en cours d’un vaste bidonville – Operation Wuambushu in Mayotte: Ongoing demolition of a vast slum
8min

Politique

« Mayotte place nette » : « La première opération était de la communication et la deuxième sera de la communication », dénonce le sénateur Saïd Omar Oili

Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».

Le