Affaire Solère: le député accuse deux magistrates de « faux » et porte plainte
Le député LREM Thierry Solère, visé par une instruction pour fraude fiscale et trafic d'influence, a déposé une plainte pour ...

Affaire Solère: le député accuse deux magistrates de « faux » et porte plainte

Le député LREM Thierry Solère, visé par une instruction pour fraude fiscale et trafic d'influence, a déposé une plainte pour ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LREM Thierry Solère, visé par une instruction pour fraude fiscale et trafic d'influence, a déposé une plainte pour "faux et usage de faux" concernant un document rédigé par le parquet de Nanterre dans l'enquête le concernant, a-t-on appris dimanche auprès de son avocat.

Le député des Hauts-de-Seine a déposé une plainte contre X le 29 janvier pour "faux et usage de faux en écriture publique" auprès du parquet de Paris, a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur, confirmant une information du JDD.

Cette plainte est "en cours d'analyse" par le parquet de Paris, qui devra ensuite décider s'il ouvre ou non une enquête sur les faits dénoncés, a de son côté précisé à l'AFP une source judiciaire.

Le député accuse indirectement la procureure de la République de Nanterre Catherine Denis d'avoir basé sa demande de levée d'immunité parlementaire sur des informations qu'elle savait erronées.

Formulée en juin 2018, cette demande avait été transmise par sa supérieure hiérarchique l'ancienne procureure générale de Versailles, Véronique Malbec.

"Thierry Solère ne peut admettre que l'Assemblée nationale ait été trompée par la justice pour que cette dernière obtienne la levée de son immunité parlementaire", a affirmé Me Sur.

A la suite de cette requête, en juillet 2018, le député, qui a toujours clamé son innocence dans ce dossier, s'était vu retirer son immunité et avait été placé en garde à vue puis remis en liberté sur avis médical.

Sollicitée par l'AFP, la procureure de Nanterre n'a pas souhaité faire de commentaire dimanche.

M. Solère, ex-député LR qui a rejoint LREM, était visé depuis septembre 2016 par une enquête préliminaire du parquet de Nanterre confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), pour fraude fiscale, élargie depuis à d'autres soupçons.

Lundi, le parquet a annoncé que ces investigations avaient été confiées à un juge d'instruction: une information judiciaire a été ouverte notamment pour fraude fiscale, trafic d'influence, détournement de fonds publics et financement illicite de dépenses électorales.

Cette instruction vise six autres personnes physiques et six personnes morales, qui sont concernées par "tout ou partie" des infractions évoquées.

Pour sa part, M. Solère est notamment soupçonné d'avoir bénéficié de "faux prêts" consentis par les sociétés d'un promoteur immobilier, ayant permis l'acquisition de quatre appartements.

Dans sa plainte dont l'AFP a eu connaissance, le député estime que des éléments attestant de la régularité de ces prêts avaient été transmis au parquet ou récupérées lors de perquisitions avant la demande de levée d'immunité.

En dehors de ce volet, les soupçons de fraude fiscale qui pèsent sur lui portent sur la période 2010-2013, alors qu'il était conseiller général des Hauts-de-Seine et travaillait en parallèle comme conseiller dans le privé.

Il est aussi soupçonné de s'être servi de sa position pour "aider ses sociétés clientes à obtenir des contrats publics", selon un article du Monde publié en 2018. L'embauche de l'épouse d'un ex-dirigeant d'une société cliente en tant qu'assistante parlementaire intéresse en outre les enquêteurs.

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Solère: le député accuse deux magistrates de « faux » et porte plainte
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Affaire Solère: le député accuse deux magistrates de « faux » et porte plainte
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le

Affaire Solère: le député accuse deux magistrates de « faux » et porte plainte
7min

Politique

Texte sur l’énergie : les rapporteurs du Sénat veulent évaluer « l’impact financier » de l’éolien… mais aussi du nucléaire

Pas de jaloux. Après la tribune de Bruno Retailleau, qui appelle à arrêter les subventions à l’éolien, la majorité sénatoriale LR et centriste va défendre un amendement visant à évaluer « l’impact financier de toutes les formes de production d’énergie », explique le corapporteur centriste Patrick Chauvet, qui ne veut pas « stigmatiser » les énergies renouvelables. L’objectif global de la PPL Gremillet reste cependant bien la relance du nucléaire.

Le