Agir rallie la liste LREM aux européennes

Agir rallie la liste LREM aux européennes

Le ministre de la Culture Franck Riester a annoncé mardi que son mouvement Agir, pro-européen et soutien d'Emmanuel Macron,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de la Culture Franck Riester a annoncé mardi que son mouvement Agir, pro-européen et soutien d'Emmanuel Macron, rejoindra la liste que présentera La République en marche (LREM) aux élections européennes, et appelé à dépasser les "clivages partisans".

"Nous avons pris la décision avec les cofondateurs, après un travail avec nos cadres, nos militants (...) de nous rassembler nous les pro-européens pour avoir le maximum de députés au Parlement européen pour accompagner ce mouvement de refondation que souhaite le président de la République", a-t-il déclaré sur France Culture.

L'ancien député de Seine-et-Marne a néanmoins écarté l'idée de rejoindre officiellement les rangs de LREM, les élus de son mouvement siégeant toujours à l'Assemblée au sein du groupe UDI-Agir, dont le président Jean-Christophe Lagarde (UDI) conduit sa propre liste aux européennes.

"Chaque chose en son temps. Nous avons là, la nécessité de dépasser ces questions d'opposition et de majorité, d'inscription (...) dans telle partie de l'hémicycle (...) et de monter notre niveau de jeu à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres. Dépassons ces petits clivages partisans!", a-t-il affirmé dans les couloirs du Palais Bourbon, en encourageant l'UDI à rejoindre à son tour "ce grand rassemblement pro-européen".

"Ce sera une liste de rassemblement avec la République en marche, vraisemblablement le MoDem, peut-être d'autres partis et Agir, avec des candidats, avec un projet pour lequel on a beaucoup de points communs", a-t-il précisé lors de l'émission Les matins de France Culture.

"Nous sommes le parti de la droite pro-européenne" alors que "les Républicains sont sur une dérive plus eurosceptique, plus identitaire", a précisé le président d'Agir, qui regroupe des anciens LR qui ont rejoint la majorité.

"Nous sommes dans la lignée de ce qu'était l'UMP, un centre-droit pro-européen et modéré", a-t-il insisté, se déclarant proche d'Alain Juppé et de Jean-Pierre Raffarin qui a apporté son plein soutien au projet européen d'Emmanuel Macron.

Ce dernier, a-t-il poursuivi, "a eu raison de réaffirmer" avec cette tribune publiée dans les 28 pays de l'UE "la nécessité d'être unis en Europe pour faire face aux enjeux du monde".

M. Riester s'est par ailleurs étonné du refus des Républicains de s'associer à la démarche de différents partis de droite européens contre le Premier ministre hongrois Viktor Orban: "Clairement, Viktor Orban n'est plus dans le cœur des idées de la Démocratie chrétienne" et, "ce qui est hallucinant", c'est que les Républicains ne font pas partie "de ces partis qui ont demandé une clarification du PPE concernant M. Orban".

"C'est triste et révélateur de l'évolution des Républicains en France vers une droite extrême", a-t-il commenté.

De son côté, Frédéric Lefebvre, vice-président d'Agir, a lancé sur LCI "un appel" à Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France, pour qu'il s'engage aux côtés de la liste pilotée par le président de la République car "l'heure est grave" et "l'Europe est une chance pour la France".

Sollicité par l'AFP via son entourage, M. Bertrand n'a pas souhaité s'exprimer.

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Agir rallie la liste LREM aux européennes
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le