Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Agriculture bio : «Ces aides, je ne les ai pas supprimées», dément Stéphane Travert
Par Public Sénat
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« Il est hors de question de dire que les aides n’arrivent pas dans les exploitations, ce n’est pas vrai », martèle le ministre de l’Agriculture. Invité de l’Épreuve de Vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, Stéphane Travert a voulu « rassurer » les filières agricoles biologiques.
Depuis le mois de septembre, l’inquiétude de certains producteurs est élevée, face au retard du versement de certaines aides liées au bio, ou de la fin (annoncée en septembre) des « aides au maintien » de l’agriculture biologique.
« Nous continuons à soutenir la conversion »
Ce soir, le ministre affirme que l’engagement du gouvernement sur le bio n’a pas bougé. « Aujourd’hui, je n’ai rien supprimé, nous continuons à soutenir la mise en bio, la conversion. Nous avons adopté dans le projet de loi de finances rectificative un crédit d’impôt qui permet aux agriculteurs bio de pouvoir financer leur activité, leur projet », se défend Stéphane Travert. « Ces aides je n’ai pas à les rétablir, puisque je ne les ai pas supprimées. »
Ce jeudi, les députés ont décidé, en commission, de prolonger, « l’aide au maintien » en faveur de l’agriculture biologique.
Sur la question des retards de certaines aides, le ministre assure que le gouvernement « respecte le calendrier donné ». En résumé, « conversion, crédit d’impôt : nous sommes au rendez-vous de ce que nous avons annoncé », conclut-il.
« Il n’y a pas de pénurie de beurre »
Ministre de l’Alimentation, Stéphane Travert a également eu l’occasion de s’exprimer sur le manque de beurre en cours dans les grandes surfaces, imputant cette disparition aux consommateurs :
« Il n’y a pas de pénurie de beurre. S’il a pu manquer du beurre dans les magasins, c’est parce qu’il y a eu beaucoup d’achats de précaution. Les consommateurs, au lieu d’acheter une plaquette de beurre, les ont achetées par quatre ou cinq. »
Stéphane Travert précise que les discussions entre les différents acteurs (distributeurs, transformateurs) avancent vers un compromis :
« Je crois que nous allons arriver à un point de sortie […] Je ne vois pas pourquoi les rayons ne seraient pas regarnis. »