Aide aux migrants: “Peut-être généreux mais pas responsable”, selon Fillon

Aide aux migrants: “Peut-être généreux mais pas responsable”, selon Fillon

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a qualifié de "peut-être généreux mais pas responsable" l'agriculteur...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a qualifié de "peut-être généreux mais pas responsable" l'agriculteur Cédric Herrou, contre qui le procureur de Nice a requis huis mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants.

M. Herrou, qui attend le jugement prévu pour le 10 février, "est peut-être généreux mais il n’est, à mon sens, pas responsable car ce n’est pas à lui de juger qui peut entrer et demeurer en France", estime le vainqueur de la primaire de la droite dans un entretien à Nice Matin à paraître mercredi.

M. Fillon se rend mercredi et jeudi dans les Alpes-Maritimes pour évoquer les questions de sécurité et d'immigration.

"Il y a des lois et il convient de les respecter. Sinon, c’est l’anarchie. C’est l’honneur de la France de protéger ceux qui fuient la guerre et sont persécutés. Mais il y a des règles qui encadrent l’accueil des réfugiés et des étrangers qui ne sont pas tous éligibles au droit d’asile. Ceux qui ne les respectent pas s’exposent à des sanctions", affirme aussi l'ancien Premier ministre.

Il explique par ailleurs qu'il faut "une immigration minimale et très contrôlée, répondant à nos besoins économiques et à nos capacités d’accueil et d’intégration."

"Nous devons donner un signal fort en pratiquant une politique ferme d’expulsion des étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine. Et notamment tous les déboutés du droit d'asile (...). Nous devrons aussi renégocier les accords de Schengen (...). Nous avons besoin d’un corps de garde-frontières et de garde-côtes pour surveiller nos frontières terrestres et nos façades maritimes (...). Les États qui ne parviennent pas à assurer la surveillance de leurs frontières devront sortir du système Schengen", demande le député de Paris.

"Enfin, nous devons pouvoir rétablir des contrôles à nos frontières lorsque la situation l’exige, comme c’est le cas actuellement en raison des impératifs de l’état d’urgence", poursuit-il.

M. Fillon répond une nouvelle fois à ses adversaires, unanimes pour juger son projet "brutal": "Ceux qui disent cela, ce sont des démagogues de la gauche et de l’extrême droite qui veulent endormir les Français. La vérité, c’est que mon projet est tout simplement efficace, raisonnable et responsable."

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Aide aux migrants: “Peut-être généreux mais pas responsable”, selon Fillon
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le