Aides pour le chauffage au fioul : « Le dispositif va se mettre en place au mois de novembre », annonce Elisabeth Borne

Aides pour le chauffage au fioul : « Le dispositif va se mettre en place au mois de novembre », annonce Elisabeth Borne

Le Parlement a adopté cet été une aide de 230 millions d’euros pour le chauffage au fioul. « Le décret d’application n’est toujours pas pris », selon le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson. Mais la première ministre confirme la mise en place du dispositif, qui doit aider « les ménages modestes ».
François Vignal

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Quand les ménages se chauffant au fioul pourront bénéficier de l’aide votée cet été, dans le budget rectificatif, à hauteur de 230 millions d’euros ? Ce matin encore, le rapporteur du budget au Sénat, le sénateur LR Jean-François Husson, se posait la question. « Le décret d’application n’est toujours pas pris », affirme le sénateur de Meurthe-et-Moselle, qui a « tambouriné à la porte » du gouvernement pour en savoir plus.

On sait que la mesure n’est pas enterrée, puisque la première ministre Elisabeth Borne l’a confirmée, ce mercredi après-midi, lors de sa conférence de presse sur le bouclier énergétique. Elle a rappelé que « le Parlement a voté cet été une enveloppe de 230 millions d’euros ». « C’est une disposition votée dans les textes, en juillet/début août. Ce dispositif va se mettre en place. Je pense que c’est au mois de novembre que les aides vont être versées », affirme la première ministre, qui rappelle que « l’idée est d’accompagner les ménages modestes confrontés à la hausse du prix du fioul ». Il n’y a pas moins de trois millions de cuves en France.

« Le chèque énergie couvre bien le fioul »

De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, « précise que le chèque énergie couvre bien le fioul. […] Il n’est pas limité à un certain type d’énergie. […]. Comme on l’augmente, ça permet aussi de couvrir le fioul », ainsi que le bois.

Cet été, lors de l’adoption de la mesure, à l’origine venue des députés LR, l’exécutif avait assuré qu’il mettrait les parlementaires dans la boucle pour définir les modalités précises. « Il devait nous associer », explique Jean-François Husson, qui attend encore. « On ne lâche pas l’affaire », assure le sénateur LR, « car c’est au Sénat qu’on a proposé que sur les 230 millions, il y ait une part d’aide à l’achat du fioul et une aide non négligeable d’aide à la transition, donc au remplacement » de la cuve.

Reste que pour le sénateur EELV, Daniel Breuiller, cette aide va favoriser pour partie « les énergies fossiles ». L’écologiste pense plutôt que « l’urgence n’est pas d’avoir des mesures sur le fioul mais d’avoir des mesures d’isolation thermique pour les habitats ». Le débat devrait continuer lors de l’examen du prochain budget.

Dans la même thématique

Aides pour le chauffage au fioul : « Le dispositif va se mettre en place au mois de novembre », annonce Elisabeth Borne
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Aides pour le chauffage au fioul : « Le dispositif va se mettre en place au mois de novembre », annonce Elisabeth Borne
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le