Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Alain Milon dénonce « un changement de paradigme sur le financement de la sécurité sociale »
Par Héléna Berkaoui
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Le Sénat démarre l’examen du budget de la sécurité sociale ce lundi. Au micro de Public Sénat, le président de la commission des affaires sociales se dit satisfait de certaines mesures annoncées par Agnès Buzyn. Pour autant, il dénonce un changement de paradigme dans le financement de la sécurité sociale.
« Si on n’y prend pas garde ce n’est plus le parlement qui contrôlera le budget mais carrément Bercy »
Alain Milon se réjouit de « la suppression du tiers payant généralisé » et de « la mise en place des treize vaccins obligatoires », mesures annoncées par la ministre de la Santé. Cependant, il pointe « les problèmes de financement de la sécurité sociale. » Alain Milon craint que « la CSG, les taxes, les impôts commencent à prendre le dessus sur le financement de la sécurité sociale, ce qui veut dire qu’un jour si on n’y prend pas garde ce n’est plus le parlement qui contrôlera le budget mais carrément Bercy. »
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« On est quand même en train de constater un changement de paradigme sur le financement de la sécurité sociale puisqu’actuellement malgré l’augmentation des emplois créés, malgré l’augmentation des recettes de cotisations, les cotisations de la sécurité sociale ne participent plus que de 52 à 53 % de l’ensemble du financement de la sécurité sociale alors que la sécurité sociale, elle, rembourse encore 75 % des actes médicaux » développe le président de la commission des affaires sociales du Sénat.
Lors de l’examen du texte en commission, les sénateurs ont supprimé la hausse de la CSG pour les retraités. Alain Milon assume ce vote. « Nous aurions, nous, préféré qu’il y ait une augmentation de la TVA à 20 % pas de la TVA de base » explique-t-il. Selon lui, la suppression de la CSG pour les retraités n’entraînera pas « pas de conséquences sur le budget de sécurité sociale. »
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