Alep: Mariton veut une “intervention unilatérale” pour un corridor humanitaire

Alep: Mariton veut une “intervention unilatérale” pour un corridor humanitaire

La France doit envisager une "intervention unilatérale" pour sécuriser un corridor humanitaire et permettre aux civils pris au...
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La France doit envisager une "intervention unilatérale" pour sécuriser un corridor humanitaire et permettre aux civils pris au piège à Alep de quitter la zone, a demandé jeudi Hervé Mariton (LR), qui avait tenté de se rendre dans la ville syrienne assiégée.

"Quatre kilomètres séparent la zone des combats d'une région où les civils seraient en sécurité (...) Ces quatre kilomètres ne sont pas sécurisés aujourd'hui. Soit ils sont sécurisés par la bonne volonté des Russes et des Syriens (...) soit ils le sont pas une intervention extérieure", a déclaré le député LR sur France Info.

Avec les députés Cécile Duflot (EELV) et Patrick Mennucci (PS), "nous avons appelé, si c'est nécessaire, parce qu'à un moment l'urgence humanitaire commande une intervention unilatérale", a-t-il ajouté.

Les trois députés avaient tenté de se rendre à Alep en début de semaine mais ils s'étaient retrouvée bloqués à la frontière entre la Turquie et la Syrie.

"Soit jusqu'à la mort du dernier des assiégés, on demande une autorisation à Moscou et Damas qui ne vient pas, soit à un moment on est capables de dire +eh bien nous prenons notre responsabilité, et nous assurons cette urgence humanitaire+", a déclaré M. Mariton, assurant que "l'évacuation techniquement, est extrêmement facile".

Qui assurerait cette urgence ? "Nous. La France, l'Europe, l'Otan... On doit être capables d'envoyer les quelques centaines ou quelques milliers de militaires qui peuvent suffire à sécuriser un corridor de quatre kilomètres (...). Si demain François Hollande, Theresa May, Angela Merkel décident d'une opération conjointe (...) vous allez m'expliquer que les armées de nos pays seraient incapables de sécuriser quatre kilomètres ?", a-t-il demandé. Il a aussi estimé qu'il fallait s'affranchir de l'ONU, qui avait montré sa "limite".

La veille, François Hollande s'était prononcé pour une évacuation des civils d'Alep, deuxième ville de Syrie, "sous le contrôle d’observateurs internationaux et avec la présence des organisations humanitaires".

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