Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Alep: réunion d’urgence vendredi du Conseil de sécurité à la demande de Paris
Par Public Sénat
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Le Conseil de sécurité se réunira en urgence vendredi, à la demande de la France, pour examiner la situation humanitaire dans la ville syrienne d'Alep, ont indiqué jeudi des diplomates.
Cette réunion prendra la forme de consultations à huis clos à partir de 12H00 (17H00 GMT), et portera sur l'évacuation de milliers de civils et sur l'aide humanitaire à apporter aux habitants d'Alep.
L'ambassadeur français François Delattre a évoqué devant des journalistes une initiative européenne pour obtenir le déploiement d'observateurs internationaux chargés de surveiller la situation dans cette ville du nord de la Syrie.
"La France et l'Allemagne et d'autres partenaires européens, a-t-il expliqué, travaillent en étroite coopération sur des propositions" visant à assurer "une évacuation (des civils) en toute sécurité et un accès humanitaire" à Alep.
Il a estimé "plus que jamais essentiel" d'obtenir le déploiement "d'observateurs internationaux" sous l'égide de l'ONU pour superviser les opérations d'évacuation.
Il a évoqué, sans autre détails, une "action de l'Union européenne en soutien à la supervision par l'ONU".
La France et les Etats-Unis notamment ont réclamé un tel déploiement d'observateurs.
Les ambassadeurs des 15 pays du Conseil seront informés vendredi des derniers développements de la situation à Alep par le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.
Les premières évacuations des quartiers rebelles d'Alep ont commencé jeudi, avec un convoi composé d'ambulances et de bus ayant à leur bord 951 personnes, dont plus de 200 rebelles et 108 blessés, selon une source militaire sur place.
A Bruxelles où se tient un sommet européen, le président français François Hollande a souligné qu'il était urgent "de faire évacuer le plus possible la population qui ne peut plus supporter les bombardements et les massacres et qui veut quitter la zone en toute sécurité".
"La deuxième priorité, c'est de pouvoir faire accéder à Alep l'aide alimentaire et les médicaments pour la population qui voudrait rester", la troisième étant "de protéger tous les établissements hospitaliers autour d'Alep", a-t-il ajouté.
La chute d'Alep au terme de ces évacuations marque un revers cuisant pour la rébellion qui avait conquis la partie orientale de la métropole en 2012. Pour le régime, cette victoire, rendue possible grâce au soutien de la Russie, est le plus important succès du pouvoir depuis le début de la guerre en 2011.