Alexandre Benalla a été mis en examen « exclusivement » pour l’usage abusif de ses passeports (avocate)
Alexandre Benalla a été mis en examen "exclusivement" pour l'usage abusif de ses divers passeports après son limogeage de l...

Alexandre Benalla a été mis en examen « exclusivement » pour l’usage abusif de ses passeports (avocate)

Alexandre Benalla a été mis en examen "exclusivement" pour l'usage abusif de ses divers passeports après son limogeage de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alexandre Benalla a été mis en examen "exclusivement" pour l'usage abusif de ses divers passeports après son limogeage de l'Élysée cet été, a annoncé son avocate vendredi soir à la sortie de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron du bureau parisien du juge d'instruction.

Selon Me Jacqueline Laffont, son client a été mis en examen pour "usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle", mais il n'est pas poursuivi à ce stade pour les accusations de faux documents administratifs formulées par le directeur de cabinet de l'Elysée devant la commission d'enquête du Sénat.

A l'issue de 24H de garde à vue, M. Benalla comparaissait devant un juge d'instruction saisi par le parquet d'une information judiciaire ouverte également pour "abus de confiance", "faux et usage de faux document administratif" et "obtention indue de document administratif".

Pour ces trois qualifications, plus lourdes, "il a été laissé sous le statut de témoin assisté", intermédiaire entre le simple témoin et la mise en examen, a ajouté Me Laffont.

"Donc nous sommes très très contents ce soir", a-t-elle conclu devant la presse au tribunal de Paris.

Les magistrats instructeur vont désormais poursuivre les investigations préliminaires et peuvent décider de le mettre en examen ultérieurement s'ils réunissent des indices graves et concordants.

"Les accusations portées par M. Stzroda devant la commission du Sénat ont été jugées insuffisantes", a également déclaré l'avocate.

Devant les sénateurs, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, avait affirmé mercredi que la demande d'un second passeport de service avait été faite par Alexandre Benalla au ministère de l'Intérieur grâce à une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Élysée, mais "dactylographiée" et non signée.

En clair, "nous soupçonnons une falsification faite par M. Benalla", avait déclaré M. Strzoda, révélant avoir saisi le parquet de Paris. Celui-ci avait le jour-même étendu à ces nouveaux faits son enquête préliminaire sur le mésusage des passeports.

Le haut fonctionnaire avait aussi révélé que M. Benalla avait utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre.

Le parquet de Paris avait requis le placement sous contrôle judiciaire de l'ancien homme-clé du dispositif de sécurité de l'Elysée.

M. Benalla, 27 ans, doit être entendu à nouveau par la commission d'enquête du Sénat lundi, où se reposera la question de la limite du champ d'investigation des sénateurs compte tenu de l'enquête judiciaire en cours.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

Alexandre Benalla a été mis en examen « exclusivement » pour l’usage abusif de ses passeports (avocate)
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le

Alexandre Benalla a été mis en examen « exclusivement » pour l’usage abusif de ses passeports (avocate)
4min

Politique

« La non-censure n’est pas un blanc-seing pour le gouvernement », assure Patrick Kanner

Après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites par Sébastien Lecornu, le Parti socialiste a indiqué ne pas censurer d’emblée le nouveau gouvernement. Président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner se réjouit de la « réponse très claire » obtenue sur cette revendication du PS, mais assure ne pas donner « un blanc-seing » à l’exécutif.

Le