Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques
Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques aux enquêteurs chargés des investigations sur leur utilisation...

Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques

Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques aux enquêteurs chargés des investigations sur leur utilisation...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques aux enquêteurs chargés des investigations sur leur utilisation controversée par l'ex-collaborateur de l'Elysée, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Les passeports ont été restitués par l'intermédiaire de son avocat à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et ont été saisis par les policiers dans le cadre de l'enquête ouverte le 29 décembre pour "abus de confiance", selon une source proche de l'enquête et le parquet de Paris.

Les investigations visent aussi l'"usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle" et l'"exercice d'une activité dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique ou d'une activité réservée aux officiers publics ou ministériels".

Les enquêteurs cherchent à déterminer l'utilisation faite par Alexandre Benalla de ces documents, au coeur d'une nouvelle controverse embarrassante pour l'exécutif qui a éclaté fin décembre. Alexandre Benalla avait déjà été au coeur d'une tempête politico-judiciaire née de révélations sur son rôle présumé dans des interpellations violentes menées au côté de la police le 1er mai à Paris.

Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait été saisi par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, après des informations de presse faisant état d'un voyage en Afrique de l'ancien collaborateur de la présidence effectué avec ces passeports qu'il avait obtenus le 24 mai, après sa mise à pied liée à ces violences en marge des manifestations du 1er mai et pour lesquelles il été mis en examen deux fois.

En l'occurrence, Alexandre Benalla, reconverti dans le consulting selon son entourage, s'est rendu au Tchad trois semaines avant Emmanuel Macron, venu réveillonner avec les troupes basées à N'Djamena.

Or, l'ex-conseiller avait affirmé, sous serment le 19 septembre, devant la commission d'enquête du Sénat, avoir laissé ces documents dans son bureau de l'Elysée, dont il a été congédié fin juillet après la révélation des violences le 1er mai.

La présidence avait demandé au ministère des Affaires étrangères d'en obtenir la restitution dès le licenciement de l'ex-chargé de mission. Le Quai d'Orsay a affirmé avoir alors réclamé à deux reprises - en juillet et septembre -, les passeports à M. Benalla. En vain, selon le ministère.

L'entourage de M. Benalla avait pour sa part indiqué que ses passeports lui avaient été redonnés "début octobre", mais s'est refusé à tout commentaire sur leur éventuel usage.

"L'ensemble des déplacements effectués depuis son départ de la Présidence de la République l'ont été à titre strictement privé, sans aucun lien avec l'Élysée", a ensuite indiqué Alexandre Benalla dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Jacqueline Laffont début janvier.

Selon lui, "l'utilisation d'un passeport diplomatique à ces occasions n'a en effet eu d'autre objet ou effet que d'accélérer les formalités d'embarquement à l'aéroport".

Cette nouvelle affaire a donné lieu à une passe d'armes entre l'Elysée et son ancien collaborateur qui fut un élément central du dispositif sécuritaire autour du couple présidentiel.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le