Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Après sa victoire à la primaire de la gauche hier soir avec 58,71% des voix, Benoît Hamon doit maintenant rassembler derrière lui sa famille politique. Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le porte-parole de Benoît Hamon, Alexis Bachelay, a donné quelques précisions sur la suite des événements.
« Tout va aller très rapidement » a-t-il déclaré.
« Benoît Hamon a la légitimité pour conduire sa famille politique, et pour la rassembler. Il y a des rendez-vous pris avec Bernard Cazeneuve, François Hollande (ce mardi) et Jean-Christophe Cambadélis, avec la perspective d’une convention d’investiture dimanche prochain avec l’ensemble des candidats de cette primaire ».
Alors que Benoît Hamon a proposé hier une « majorité gouvernementale » à Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, Alexis Bachelay annonce qu’aucune rencontre n’est pour le moment prévue. « Il n’y a pas encore de rendez-vous pris à ce stade. Mais il y a une volonté annoncée par Benoît Hamon en tant que candidat de rencontrer, discuter et échanger avec d’autres candidats ».
Si les discussions avec Jean-Luc Mélenchon, hostile à la primaire de la gauche, pourraient s’avérer compliquées, Alexis Bachelay compte sur les électeurs de ce dernier. « Aujourd’hui, beaucoup d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon l’avaient pris par défaut en attendant un autre candidat de gauche ».
« Les électeurs vont se porter vers celui en capacité de rassembler, donc de gagner ».
En ce qui concerne Emmanuel Macron, en bonne position dans les sondages, ce dernier reste un « concurrent ». « J’étais hier avec des porte-paroles d’Emmanuel Macron qui me disaient qu’il était et de droite, et de gauche. Je ne sais pas ce que ça veut dire ». Alexis Bachelay préfère relativiser la dynamique autour du fondateur du mouvement « En marche ! ».
« Dans une semaine, Benoît Hamon peut être à 20% dans les sondages, et dans quelques jours devant Macron. Tout est rebattu, c’est une nouvelle campagne qui démarre ».
Malgré la poignée de main peu enthousiaste entre Benoît Hamon et Manuel Valls, Alexis Bachelay se dit persuadé du rassemblement de « l’ensemble du Parti socialiste » derrière son candidat, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis en tête.
« Je suis relativement optimiste, je pense que le PS veut gagner l’élection présidentielle, donc nous allons nous mettre en marche ».
Il souhaite également que François Hollande affiche son soutien à Benoît Hamon, alors que ce dernier s’est montré très sévère sur le quinquennat. Le président de la République, resté jusqu’ici en retrait de cette primaire, recevra son ancien ministre demain. « Ils se connaissent bien, je pense que le président va le féliciter, et auront l’occasion de se dire ce qui a été et pas été durant ce quinquennat » explique Alexis Bachelay.
Politique
Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.
Le
Politique
Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?
Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.
Le
Politique
Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.
Le
Politique
« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».
Le
L'intégrale du 15 octobre 2025