La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Alexis Corbière : « Hamon prend les mots de Mélenchon »
Par Alice Bardo
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« Benoît, si tu avais été battu par Manuel Valls à la primaire, tu aurais soutenu Manuel Valls contre Jean-Luc Mélenchon ? » Alexis Corbière interpelle le candidat PS à la présidentielle pour étayer sa critique des primaires, « ce système de dingue ». Une question rhétorique. « Benoît Hamon prend beaucoup de mots de Jean-Luc Mélenchon », indique l‘auteur de « Le Piège des primaires ».
Autre cible du porte-parole du leader de La France insoumise : les sondages. Il fustige une « sondocratie » : « C’est un problème démocratique qu’on veuille nous imposer un type de deuxième tour uniquement en fonction des sondages. » Si les sondages ne prévoient pas Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour, ils le placent désormais devant Benoît Hamon au premier tour. Et là, Alexis Corbière ne peut s’empêcher de se réjouir : « Les sondages montrent que nous sommes en dynamique.» La sondocratie n’a visiblement pas que du mauvais.
« L’issue peut être violente »
Une dynamique qu’il justifie par le fait que son candidat « ne parle pas seulement à la gauche ». Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon confie que les « affaires » lui ont permis de grappiller quelques voix à droite. « Beaucoup de gens utilisent leur bulletin de vote pour dégager une classe politique qu’ils jugent liée à la Ve République. L’issue peut être violente ou pacifique et démocratique », avertit toutefois Alexis Corbière.
Ce danger, c’est Marine Le Pen, mais aussi Emmanuel Macron et Benoît Hamon, « les deux candidats du gouvernement ». Un gouvernement vis-à-vis duquel il est particulièrement véhément : « Hollande a abusé pendant 5 ans de sa position de Président. » Interrogé au sujet du cabinet noir que François Fillon accuse le président de détenir, il botte en touche : « La véritable manipulation ce n’est pas ce cabinet noir, c’est son gouvernement. »
Enfin, Alexis Corbière s’est attaqué à François Fillon, « ce candidat qui va s’enrichir sur l’affaiblissement de l’Etat ». Ces accusations de cabinet noir ? « C’est grave » L’affaire des costumes ? « C’est terriblement grave » S’il estime que « c’est à la droite de décider » de maintenir ou non la candidature de l’ancien Premier ministre, il « juge qu’avec (son) bulletin de vote il faut dégager M. Fillon ». Et voter Jean-Luc Mélenchon.