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Quelques heures avant l’incarcération de l’ancien président de la République, le magistrat Rémy Heitz a émis ce mardi 21 octobre des réserves sur la visite annoncée la veille par Gérald Darmanin au prisonnier Nicolas Sarkozy.
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Par Public Sénat
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C’était le grand jour pour le ministre de l’Agriculture. Stéphane Travert a dévoilé ce mercredi au Conseil des ministres son projet de loi « pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable ». Avec ce texte, le gouvernement espère mettre fin à la guerre des prix qui fait rage dans la grande distribution et qui pénalise les premiers maillons de la chaîne, producteurs en tête.
Si l’objectif principal est de permettre aux agriculteurs de « vivre dignement », le projet de loi porte également l’ambition d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et qui « monte en gamme ».
Le projet de loi, qualifié de « court » par le ministre, comptera 17 articles (dont 10 sur le volet économique, et 5 sur le volet sanitaire et social) et devrait arriver au Parlement « fin mars, début avril ». Il sera complété en parallèle par des plans de filières et des « stratégies européennes ».
Pour accélérer leur mise en œuvre, les mesures jugées les plus importantes seront introduites avec quatre ordonnances, pour une entrée en vigueur dès le mois de septembre. Les mesures liées à l’encadrement des prix feront l’objet d’une expérimentation sur deux ans.
La plupart des nouvelles règles ont, sans surprise, repris les principes énoncés par Emmanuel Macron lors de son discours de Rungis en octobre, et surtout les conclusions des États généraux de l’alimentation, qui se sont clôturées le 21 décembre 2017 (relire notre article).
Tour d'horizon des principales dispositions inscrites dans le projet de loi :
Sur la nouvelle contractualisation, les professionnels se sont engagés à anticiper ces principes en signant mi-novembre une charte. Mais dans le cycle actuel de négociation qui s’achève fin février, les tensions sont vives et les industriels accusent la grande distribution de ne pas jouer le jeu. « Les bruits que j'entends ne sont pas encourageants », a même souligné Emmanuel Macron lors de ses vœux aux agriculteurs la semaine dernière.
Ce mercredi, Stéphane Travert a rappelé à l’ordre le secteur. « Cette charte n’a pas d’engagement comme la loi peut l’avoir, mais c’est un engagement politique et moral. Et un engagement politique et moral, cela se respecte. » Le ministre s’est montré confiant pour l’issue des négociations. « Elles ne sont pas fermées, il reste quatre semaines ».
À trois semaines de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, le projet de loi est scruté avec attention par le monde agricole.
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