Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Alliance de Bayrou à Macron : « Il fait cette déclaration au bon moment » salue Bricq
Par Public Sénat
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La sénatrice Nicole Bricq, soutien d’Emmanuel Macron, a salué la décision de François Bayrou de proposer une alliance à Emmanuel Macron.
« Il a pris la mesure du contexte français, européen et international » estime-t-elle.
« Il fait cette déclaration au bon moment » selon elle, alors qu’un dernier sondage Elabe donne Marine Le Pen en tête au premier tour de l’élection, alors qu’Emmanuel Macron baisse. « Il la fait sous une forme courageuse, avec une certaine élégance et une hauteur de vue ».
Pour Nicole Bricq, François Bayrou pourrait agir sur le programme d’Emmanuel Macron, qu’il devrait présenter le 2 mars prochain. « Il pourra dire son mot sur le cadrage budgétaire et les grandes orientations » selon elle.
« Cette campagne est inédite, les Français sont encore indécis, donc c’est le moment où il faut fixer des orientations claires » insiste-t-elle.
Marielle de Sarnez : « l’espoir passe par des rassemblements larges »
La vice-présidente du Modem, Marielle de Sarnez, salue cette nouvelle alliance qui va « créer un espoir pour les Français ».
« Cela va enfin faire bouger ce clivage, cette opposition entre la droite et la gauche qui est autobloquante du pays, et de sortir de 30 ans de déceptions pour les Français ».
Martial Bourquin : « Ce qui s’est fait cet après-midi doit se faire à gauche »
Pour le sénateur PS du Doubs Martial Bourquin, cette alliance de Bayrou à Macron doit servir de modèle à la gauche, alors que l’accord entre Benoît Hamon et Yannick Jadot n’est pas encore scellé, et Jean-Luc Mélenchon semble vouloir tracer seul son chemin. « On sent l’union du centre se mettre en place. Il faut en tirer les conclusions à gauche. Si la gauche veut être au second tour, ce qui s’est fait cet après-midi doit se faire à gauche » explique-t-il.
« L’alliance avec les écologistes et avec monsieur Mélenchon doit prendre corps. La gauche doit se mettre en ordre de marche ».
Jean-Baptiste Lemoyne : « Cette alliance n’est pas à prendre à la légère »
Pour le sénateur LR Jean-Baptiste Lemoyne, cette nouvelle alliance est à prendre au sérieux à droite. « C’est quelque chose qu’il ne faut pas du tout prendre à la légère. La qualification au second tour peut se jouer dans un mouchoir de poche pour plusieurs candidats, les dynamiques sont à regarder avec attention ». Cet ancien soutien d’Alain Juppé tente de rassurer ceux qui, à l’instar de François Bayrou, pourraient rejoindre le leader du mouvement « En marche ! ».
« Je pense que nous (les anciens soutiens d’Alain Juppé) avons un message à faire vivre pour que tous ceux qui se reconnaissaient dans cette dimension humaniste, européenne, démocrate et populaire voient que François Fillon portent certaines de ces aspirations ».
« Chaque jour qui passe montre que la candidature d’Alain Juppé était une candidature sérieuse qui pouvait apporter à la droite un maximum de chances » reconnaît-il cependant. « A nous de prouver aux Français que c’est plutôt François Fillon qui a les solutions».
Jean-Marc Gabouty propose un « gouvernement d’Union nationale »
Le sénateur UDI Jean-Marc Gabouty salue une « position logique et raisonnable » de François Bayrou.
« Il y a un mérite dans cette décision : il évite l’éparpillement des voix de la droite et du centre car il aurait pris des voix à François Fillon et Emmanuel Macron, et cela relancerait la candidature de Benoît Hamon. Il faut donc y voir un aspect positif en évitant cet éparpillement. »
S’il ne soutient pas François Fillon, Jean-Marc Gabouty se dit attaché à l’union LR-UDI, tout en appelant à dépasser ce cadre.
« J’appelle pour l’avenir à rechercher des solutions d’un gouvernement d’Union nationale et qui comprenne des Républicains, l’UDI, des gens qui sont avec Emmanuel Macron, et Emmanuel Macron lui-même ».