Emmanuel Macron recevra jeudi après-midi le célèbre chef indien Raoni, en tournée en Europe pour mettre en garde sur la déforestation grandissante au Brésil depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro.
Un autre chef indien d'Amazonie Almir Narayamoga Surui a alerté mardi des députés sur les dangers de la déforestation "encore plus intenses" sous la présidence de Jair Bolsonaro.
Raoni Metuktire a entamé lundi sa tournée de trois semaines en Europe et doit aussi rencontrer le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
"En tant que pays amazonien" avec la Guyane, "la France est naturellement engagée dans la lutte contre la déforestation" et "défend également les droits des Autochtones, notamment en tant qu’acteurs essentiels de la préservation des forêts et de la biodiversité et par conséquent engagés dans la lutte contre les dérèglements climatiques", a souligné l'Elysée dans un communiqué.
Cette rencontre avec Raoni "permettra également d’échanger sur la situation des communautés autochtones au Brésil", où la France "souhaite maintenir le dialogue avec les autorités et les membres de la société civile brésilienne pour promouvoir les valeurs communes liées aux droits de l’homme et à la protection de la diversité culturelle", a ajouté la palais présidentiel.
L'ancien secrétaire d'Etat français Mounir Mahjoubi (G) accompagne le chef indien brésilien Almir Narayamoga Surui le 14 mai 2019 à Paris
AFP
Le chef indien Almir Narayamoga Surui a pour sa part rencontré mardi des députés à l'Assemblée nationale. "Pour des raisons de culture du soja et d'élevage bovin, (Bolsonaro) menace de réduire les terres indigènes et de retirer toute possibilité de conservation des parcs nationaux et de préservation de la forêt. C'est un grand pas en arrière pour le Brésil", a affirmé à l'AFP le chef indien coiffé de sa "cocar" à plumes d'aigle, qui était invité au Palais Bourbon par l'ex-secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi.
Ce dernier a expliqué que l'objectif d'Almir Narayamoga Surui était "d'essayer de faire entendre ce sujet auprès de décideurs associatifs, de décideurs politiques (...) de faire prendre conscience à la jeunesse que ce qui se passe dans cette forêt amazonienne, c'est l'air qu'on respire".
"Aujourd'hui, le Brésil devrait être le leader mondial dans le développement durable. Mais ce gouvernement ne sait pas gouverner un pays avec une éthique culturelle et n'a aucun respect pour le peuple. Il n'a même plus aucun respect pour la Constitution fédérale", a déploré Almir Narayamoga Surui qui défend la forêt depuis près de 30 ans.
Ces voyages interviennent après l'arrivée en janvier à la présidence du Brésil, notamment grâce au lobby de l'agroalimentaire, de Jair Bolsonaro, un ancien militaire d'extrême droite qui veut en finir avec ce qu'il appelle "l'activisme écologiste chiite".
La déforestation, qui avait baissé de manière spectaculaire en Amazonie de 2004 à 2012, est repartie de plus belle en janvier : +54% par rapport à janvier 2018, d'après l'ONG Imazon.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.
L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.
Les députés ont adopté ce 12 novembre l’article du budget de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’au 1er janvier 2028 la réforme des retraites de 2023, par une large majorité (255 voix contre 146).
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Au nom du père et de la mère, avec Dominique Bona et Raphaël Enthoven
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