Annulation de la dette covid : « Une solution laxiste », pour Éric Woerth
Invité de la matinale de Public Sénat, Éric Woerth président LR de la commission des Finances de l’Assemblée nationale s’est fermement opposé à l’annulation de la dette covid. Une solution qui selon lui, impacterait l’ensemble de la richesse des Français
Par Public Sénat
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Si pour Éric Woerth, le choix de d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner les Français « est une bonne nouvelle » notamment pour l’économie du pays, c’est également « un pari », celui du « vaccin ». « Transformer, en production industrielle, un outil de recherche aussi vite, c’est évidemment un pari totalement inédit ». C’est la raison pour laquelle, le député de l’Oise pense que la France « va échapper à un reconfinement ».
Alors qu’une centaine d’économistes proposent l’annulation de la dette covid européenne, pour le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, il s’agirait « d’une solution laxiste ». « Quand c’est laxiste, c’est un peu démagogique […] C’est évidemment tellement simple de dire à la population : cet argent, on le dépense mais on n’aura jamais à le rembourser ».
Pourtant cette idée est reprise même au sein de sa famille politique. Guillaume Peltier, vice-président délégué des Républicains, a considéré que la dette covid « était une dette de guerre » qu’il fallait l’isoler des comptes publics afin qu’elle devienne une dette perpétuelle. « Je ne suis pas d’accord avec lui […] c’est une route trop facile […] on ne peut pas considérer que cette dette ne sera pas remboursée. On ne peut pas transformer ça en dette perpétuelle […] On paye ça très cher. Il y en a eu plein dans le passé et elles se sont toutes mal terminées […] Et puis cette dette perpétuelle attaque la crédibilité d’un pays […] Il est impossible de financer quoi que ce soit avec une dette perpétuelle […] C’est l’ensemble de la richesse des Français qui sera impactée » a-t-il objecté.
Éric Woerth précise également « qu’en réalité, les Etats ne remboursent pas leur dette. C’est juste une manière de dire les choses. Elle est un peu perpétuelle. Mais, il y a une très grosse différence avec ce que proposent un certain nombre (de personnes). C’est que vous avez bien une échéance. A cette échéance, vous renégociez la dette. C’est un rendez-vous avec la confiance des marchés ».
« J’aimerais bien que François Bayrou s’occupe plus de France Stratégie et moins de la proportionnelle »
Ce week-end, le Haut-commissaire au plan, François Bayrou a évoqué une possible hausse des impôts à l’avenir. Le maire de Pau en charge d’une mission de prospective sur la politique de l’Etat, avec le « concours de France Stratégie », s’est également montré favorable au retour de la proportionnelle aux élections législatives. « Moi, j’aimerais bien que François Bayrou s’occupe plus de France Stratégie et moins de la proportionnelle […] Il est là pour éclairer les choses pas pour avoir un débat politique sur des promesses faites pour des alliances politiques […] France Stratégie, ce n’est pas un parti politique, c’est un organe au service de tout le monde » a-t-il taclé.
Dans une lettre aux magistrats, le ministre de la Justice propose notamment d’élargir le plaider-coupable aux crimes. Une idée qui fait débat, y compris chez les LR. Pour vendre sa réforme, Gérald Darmanin a invité ce lundi soir l’ensemble des 1000 parlementaires français dans les murs de son ministère.
La députée Modem, Sandrine Josso et la sénatrice RDSE, Véronique Guillotin ont remis 50 propositions à la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé pour prévenir et lutter contre le procédé de la soumission chimique. Des propositions qui sont issues de la mission gouvernementale initiée il y a un an et demi, dans la foulée de l’affaire Joël Guerriau.
56 % des Français souhaitent voir leur maire actuel réélu aux prochaines élections municipales de 2026, selon un sondage Ifop/Ouest-France publié le 11 mai.
Le ministre de la Justice ne fait pas les choses à moitié. Gérald Darmanin a invité l’ensemble des députés, sénateurs et eurodéputés ce lundi soir, Place Vendôme, soit plus de 1.000 personnes, pour « un temps d’échange sur les grandes orientations du ministère de la Justice ». Une invitation qui étonne pour le moins au sein de l’opposition…
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