Anticasseurs: Castaner défend au Sénat “une loi de protections”

Anticasseurs: Castaner défend au Sénat “une loi de protections”

Christophe Castaner a défendu mardi, lors de l'examen en deuxième lecture au Sénat du texte LR dit loi anticasseurs, "une...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Christophe Castaner a défendu mardi, lors de l'examen en deuxième lecture au Sénat du texte LR dit loi anticasseurs, "une proposition de loi de protections", saluant "le choix de responsabilité" de la majorité sénatoriale qui s'apprête à l'adopter définitivement.

L'objectif du texte est de "sauvegarder le droit de manifester", a affirmé le ministre de l'Intérieur, alors que la proposition de loi du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, est dénoncée comme "liberticide" par la gauche, et critiquée par certains élus de la majorité présidentielle.

"C'est une loi de protections", a-t-il assuré. "Une loi de protection pour les manifestants", "une loi de protection pour les journalistes", "pour les commerçants et les Français", "pour les forces de l'ordre", "pour la République, pour les institutions", a-t-il énuméré.

"Ce texte ne comporte pas le début d'une once d'arbitraire", a affirmé le ministre, soulignant que "la justice reste l'ultime garant des libertés".

Le ministre s'est également dit "heureux" que le chef de l'Etat Emmanuel Macron ait fait part de sa décision de saisir le Conseil constitutionnel après l'adoption du texte. "Cette saisine permettra de lever les doutes, elle permettra de lever tous les soupçons", a-t-il estimé. "Car détourner le regard, c'est donner à laisser détruire à quelques brutes, ne rien faire c'est permettre à quelques ultra-violents de menacer nos vies, nos institutions, et même notre liberté", a-t-il estimé.

Dans un "rappel au règlement" en ouverture de la séance, le sénateur centriste Loic Hervé, s'était "étonné" de l'annonce du président, intervenue "avant même que le Sénat n'ait même débuté son examen en 2e lecture".

Le Sénat est "culturellement, historiquement une assemblée qui défend les libertés publiques", avait-il souligné, suggérant que le président de la République "veut peut-être apparaitre" comme celui qui les défend "davantage".

A l'Assemblée nationale, le secrétaire d’État à l'Intérieur Laurent Nuñez a déclaré que la proposition de loi anticasseurs "vise à garantir le droit de manifester". "Oui ces mesures ont suscité un certain nombre d'interrogations légitimes" et "c'est dans ce cadre là que le président de la République" a préparé un recours, "pour être certain que nous soyons inattaquables", a-t-il ajouté.

Dans la même thématique

Brussels Special European Council – Emmanuel Macron Press Conference
3min

Politique

Élections européennes : avant son discours de la Sorbonne, l’Élysée se défend de toute entrée en campagne d’Emmanuel Macron

Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».

Le

Anticasseurs: Castaner défend au Sénat “une loi de protections”
8min

Politique

IA, simplification des formulaires, France Services : Gabriel Attal annonce sa feuille de route pour « débureaucratiser » les démarches administratives

En déplacement à Sceaux ce mardi dans une maison France Services, quelques minutes seulement après avoir présidé le 8e comité interministériel de la Transformation publique, le Premier ministre a annoncé le déploiement massif de l’intelligence artificielle dans les services publics, ainsi que la simplification des démarches. Objectif ? Que « l’Etat soit à la hauteur des attentes des Français ».

Le

Brussels Special European Council – Renew Europe
10min

Politique

Européennes 2024 : avec son discours de la Sorbonne 2, Emmanuel Macron « entre en campagne », à la rescousse de la liste Hayer

Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».

Le

Jordan Bardella visite Poste-Frontiere de Menton
5min

Politique

Elections européennes : la tentation des seniors pour le vote RN, symbole de « l’épanouissement du processus de normalisation » du parti, selon Pascal Perrineau

Alors que la liste menée par Jordan Bardella (31.5%) devance de plus de 14 points la liste Renaissance, menée par Valérie Hayer (17%), selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI, le Figaro et Sud-Radio, le parti de Marine Le Pen, mise désormais sur l’électorat âgé, traditionnellement très mobilisé pour les élections intermédiaires. Désormais deuxième force politique chez les plus de 65 ans (le RN conquiert 24% de cet électorat, 7 points de moins que Renaissance), la stratégie semble porter ses fruits. Décryptage avec le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po Paris et récent auteur de l’ouvrage Le Goût de la politique : Un observateur passionné de la Ve République, aux éditions Odile Jacob.

Le