Ariège: une centaine de maires à Toulouse pour exiger le retrait de l’ours
"Entendez-nous à Paris": une centaine de maires ont exigé mardi à Toulouse, devant la préfecture d'Occitanie, le retrait de l...

Ariège: une centaine de maires à Toulouse pour exiger le retrait de l’ours

"Entendez-nous à Paris": une centaine de maires ont exigé mardi à Toulouse, devant la préfecture d'Occitanie, le retrait de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Entendez-nous à Paris": une centaine de maires ont exigé mardi à Toulouse, devant la préfecture d'Occitanie, le retrait de l'ours des Pyrénées ariégeoises, dans un contexte de vives tensions après la multiplication des attaques de brebis attribuées au plantigrade, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il y a unanimité pour demander le retrait de l'ours des Pyrénées ariégeoises. C'est un cri vers l'Etat, entendez-nous à Paris!", a lancé le président de la Chambre d'agriculture du département, Philippe Lacube.

"Il n'y a plus de place pour l'ours", a renchéri, devant les élus ariégeois, le président du Conseil départemental Henri Nayrou, faisant état de ses craintes qu'un "promeneur se fasse croquer ou qu'un ours prenne une balle". "C'est terrible. On va vers des problèmes et je crains que le pire arrive", a-t-il mis en garde.

Selon le dernier bilan de Direction départementale des territoires, le nombre de dossiers "de dommages d'ours" réalisés par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) entre le 1er janvier et le 31 juillet est passé, sur une période identique, de 167 en 2018 à 214 cette année. En 2015, il n'y avait eu que 53 dossiers ouverts.

Les dommages concernent essentiellement les ovins, passés de 136 en 2015 à 259 en 2017 et 638 cette année. Il s'agit en grande partie de dérochements, c'est-à-dire de chutes mortelles de brebis. Ces chiffres sont contestés par l'association Férus selon laquelle "toute déclaration n'est pas un dégât d'ours".

"C'est une augmentation exponentielle, terrible, due à la croissance de la population (des ours) qui étendent leur territoire" avec notamment des jeunes mâles "chassés par des mâles dominants et qui vont vers de nouveaux territoires", selon M. Lacube.

Le préfet de région Occitanie, préfet coordonnateur de massif des Pyrénées, Etienne Guyot, a proposé de recevoir les maires "afin d'échanger avec eux. Il regrette que cette proposition ait été rejetée par les élus et représentants d'éleveurs", indiquent les services de l'Etat, soulignant les "avancées concrètes" en faveur des éleveurs, notamment le fait de ne pas procéder à de nouvelles réintroductions, sauf en cas de mortalité liée à l'homme.

Parmi ces mesures figurent également la possibilité de faire des "effarouchements", un accompagnement financier renforcé et une revalorisation de l'indemnisation après une attaque. Un groupe "pastoralisme et ours", composés d'élus et des acteurs du massif, sera en outre installé à la rentrée.

La population d'ours dans le massif pyrénéen est estimée actuellement à une cinquantaine de spécimens, essentiellement dans les montagnes ariégeoises.

Partager cet article

Dans la même thématique

Ariège: une centaine de maires à Toulouse pour exiger le retrait de l’ours
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le

Senat- Questions au gouvernement
11min

Politique

« Sa détermination reste totale » : de retour au Sénat, Bruno Retailleau retrouve sa « base arrière »

L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.

Le